Procès Rançon à Perpignan : "Je conseille aux parties civiles de ne pas assister à l'audience"

Le rappel des faits lu par le président de la cour d'assises des Pyrénées-Orientales est insoutenable. L'avocat de la partie civile conseille aux familles de ne pas assister aux débats qui doivent durer trois semaines. 

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"Les faits, rien que les faits. Et ils sont horribles. Moktaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez ont été tuées, torturées et mutilées à Perpignan en 1997 et 1998 par Jacques Rançon. Régis Cayrol n'élude rien, rapporte les scènes, très précisément, très détaillées. Les faits sont insoutenables.

C'est terrible d'entendre comment on a mutilé votre enfant.


"C'est déjà insupportable pour le commun des mortels, alors imaginez pour les parties civiles. Elles n'avaient pas eu accès à la lecture des faits de manière détaillée jusqu'à aujourd'hui, " soupire Maître Nicolau. "C'est très, très difficile.


C'est terrible d'entendre cela, d'entendre comment on a mutilé votre enfant. Je vais conseiller aux familles de ne pas assister au procès." Les parents de Marie-Hélène Gonzalez ont quitté la salle d'audience en milieu d'après-midi. "Il ne devrait venir que pour ma plaidoirie"

Il se réjouit de la mort

"Cet homme n'a aucun remord, il agit avec détermination. Il se réjouit de la mort. Il tue parce que ça lui fait plaisir et il tue parce que la victime lui résiste."
Maître Etienne Nicolau, l'avocat des familles des victimes au premier jour du procès de Jacques Rançon en mars 2018 dans l'affaire des Disparues de la gare de Perpignan. ©France 3 LR


Le président de la cour d'assises a rappelé que Jacques Rançon a expliqué lors d'un interrogatoire que si la femme ne s'était pas débattue, elle se serait rhabillée et il l'aurait raccompagné chez elle. 

Les familles n'attendent rien de Jacques Rançon


"Assister à ce procès n'est pas un soulagement pour les familles. Au contraire. Je pense que les familles n'attendent rien de Jacques Rançon," assure maître Nicolau.
Maître Etienne Nicolau, l'avocat des familles des victimes au premier jour du procès de Jacques Rançon en mars 2018 dans l'affaire des Disparues de la gare de Perpignan. ©France 3 LR

Plonger son regard dans le sien

Sabrina témoignera le 15 mars. Elle a été victime d'une tentative de meurtre de la part de Jacques Rançon. Elle s'est confiée à son avocat: "Elle m'a dit qu'elle restait là pour plonger son regard dans le sien. Mais elle n'y arrive pas parce qu'il a toujours la tête baissée. Il évite l'affrontement." 




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