Jacques Rançon, alias "le tueur de la gare de Perpignan", a "demandé pardon" lundi pour avoir tué Moktaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez, deux femmes qu'il a violées et atrocement mutilées.
"Je demande pardon. Moktaria et Marie-Hélène n'auraient pas dû mourir. Ce que j'ai fait est très grave. Je ne sais pas dire pourquoi j'ai fait ça", a dit l'accusé au 5e jour de son procès devant les assises des Pyrénées-Orientales.
Je ne pourrai pas raconter. C'est trop dur
Pour le président de la cour Régis Cayrol, si l'accusé n'est pas capable de "dire pourquoi", au moins devra-t-il dire "comment", à partir de mardi lorsque la cour se plongera dans l'horreur des meurtres. "Je ne pourrai pas raconter. C'est trop dur", a déjà prévenu l'accusé lundi. "Vous croyez que ce n'est pas trop dur pour les parties civiles!", a rétorqué Régis Cayrol qui lui demande "de bien réfléchir cette nuit".
Vous croyez que ce n'est pas trop dur pour les parties civiles!
L'accusé "est en train de changer", a commenté l'un de ses avocats, Me Xavier Capelet, en marge de l'audience. L'avocat a discuté samedi avec son client, lequel était très agacé par la première semaine d'audience au cours de laquelle il a eu l'impression d'être "une boîte qu'on faisait tomber à la fête foraine". "Il en avait marre d'entendre certains venir raconter des salades à la barre. En même temps, ça l'a fait réagir", a ajouté l'avocat.
L'insoutenable à venir
Pendant les quatre premières journées, Rançon n'a jamais rien répondu aux accusations portées contre lui. Il ne s'était pas non plus excusé auprès des femmes qu'il avait agressées.
A partir de demain, les experts vont raconter dans le détail les scènes de crime et les autopsies de Moktaria Chaïb mardi et Marie-Hélène Gonzalez, mercredi. Le président a décidé de diffuser des images de la découverte des corps. Des scènes d'horreur. L'insoutenable pour les jurés et les parties civiles.