Le maire de la commune du Barcarès (Pyrénées-Orientales), mis en examen dans une affaire d'extorsion de fonds en bande organisée aurait été arrêté en fin de matinée. Il devrait être écroué à la maison d'arrêt de Perpignan pour non respect de son contrôle judiciaire.
Une réunion de crise est prévue ce soir, mardi 24 janvier à l'Hôtel de ville du Barcarès, dans les Pyrénées-Orientales.
Son maire, Alain Ferrand dormira ce soir derrière les barreaux. Il a été interpellé et placé en garde à vue ce matin. Une information confirmée par la procureure de Marseille qui indique que "cette interpellation intervient dans le cadre d'un mandat d'arrêt diffusé par le juge d'instruction en raison de violations multiples et répétées de son contrôle judiciaire. Mis en examen en mai dernier dans une affaire d'extorsions de fonds en bande organisée, il a été écroué à la maison d'arrêt de Perpignan, et il sera transféré aux Baumettes à Marseille dans quatre jours pour non respect de son contrôle judiciaire.
Vu au Barcarès et en Espagne
Le maire du Barcarès ne pouvait se rendre dans le département des Pyrénées-Orientales que les mardis et vendredi de 8h à 19h. Or, il aurait été vu au Barcarès le week-end dernier notamment. Il se serait en outre rendu en Espagne ce qui lui est interdit. Une violation des règles qui aurait motivé le parquet de Marseille à saisir le juge des libertés et de la détention. Le magistrat aurait statué en faveur de l'incarcération immédiate de l'élu.
Il clame son innocence
La justice soupçonne Alain Ferrand d'avoir mis en place une convention illégale pour financer les différentes animations de la ville. Une convention qui aurait obligé les commerçants et des établissements touristiques à verser une somme d'argent, jusqu'à 100 000 euros par an pour certains campings. Des accusations qu'il nie en criant au complot.