Depuis 4 ans, le crabe bleu prolifère dans l’ensemble des lagunes d’Occitanie, au grand dam des pêcheurs qui voient le nombre d’espèces vivant dans les étangs diminuer drastiquement.
Il fait partie des 100 espèces les plus invasives de Méditerranée. Omnivore, le crabe bleu se nourrit de tout ce qui est à portée de ses pinces : escargots, moules, huitres, petits poissons… rien ne trouve grâce à ses yeux. Carnivore à l’occasion, il peut même dévorer ses congénères. Cet athlète marin vit dans des conditions extrêmes : il peut supporter des températures allant de 3 à 35°C. Et pour se nourrir, il parcourt parfois jusqu’à 15km par jour. Par ailleurs, il est consommable, certains comparent la tendresse de sa chair à celle de la langouste.
Une présence en nombre en Occitanie
Là où passe le crabe bleu, les poissons trépassent et les pêcheurs en pâtissent : moins d’espèces dans les étangs, des filets déchirés… il retourne tout sur son passage. Arrivée des Etats-Unis, l’espèce a rejoint les côtes françaises en 2017. Elle est à présent installée dans les étangs occitans : lundi dernier, dans celui de Canet Saint-Nazaire, 2.600 individus ont été pêchés en l’espace d’une journée. Pas étonnant lorsqu’on sait qu’une femelle peut pondre plus de 2 millions d’œufs.
La lutte contre la prolifération des crabes bleus
Pour lutter contre l'invasion de cette espèce, il a fallu sensibiliser les pouvoirs publics. La semaine dernière, le comité régional des pêches du Languedoc-Roussillon a envoyé une dizaine de crabes pêchés à Leucate à l’Elysée, afin qu’ils y soient cuisinés.
Un cadeau pour signaler la prolifération inquiétante de l’espèce, mais également pour sensibiliser la présidence à ses qualités gustatives. Par ailleurs, de nouveaux filets de pêche ont été développés pour permettre aux pêcheurs de continuer leur activité, malgré les dégâts causés par le crabe.