L 'enquête d'utilité publique sur la déviation Nord de Marquixanes vient de rendre un avis défavorable. Les 500 habitants du village sont divisés, il a ceux qui veulent une déviation au Nord, ceux qui la veulent au Sud et ceux qui en veulent une d'urgence, où qu'elle soit.
La fin des voitures dans Marquixanes, ce n'est pas encore pour demain. L'enquête d'utilité publique sur la déviation nord vient en effet de rendre un avis défavorable. Le dossier manque de précision, notamment sur un sujet important comme le risque d'inondations.
La déviation a donc du plomb dans l'aile, au grand dam de cette riveraine : 15 000 véhicules passent chaque jour sous ses fenêtres. " C'est une route dangereuse et les camions vont très vite des fois. Jusqu'à la moitié du village, ils vont doucement et tout à coup , ils prennent de la vitesse et c 'est terrible ! il y aurait un chien ou un gosse qui passe, il se ferait écraser , " témoigne Camille Sovet, une riveraine.
Située entre la voie ferrée et la Têt, une maison risquait d'être détruite par la déviation. Son propritéaire est d'autant plus soulagé aujourd'hui qu'il s'opposait au projet aussi parce que c'était, selon lui, un mauvais projet. " Le quartier s'appelle " les escalères", ce qui signifie les escaliers, le terrain est instable ici. De tout temps, on sait que c'est le lit de la rivière, c'est des aluvions et c'est une zone très très inondable ," explique Jean-Claude Larrouy, un riverain.
Sécuriser les habitants
Depuis plus de vingt ans, les 500 habitants de Marquixanes sont divisés, il a ceux qui veulent une déviation au Nord, ceux qui la veulent au Sud et ceux qui en veulent une d'urgence, où qu'elle soit. Face à un projet qui risquait de compliquer l'accès de sa commune, la maire Anne-Marie Canal se dit aujourd'hui à la fois soulagée et déçue, car le problème de la circulation à Marquixanes n'est pas près d'être réglé.
" Il n'y a aucune autre proposition, peut-être qu'il y en aura une plus tard. Nous, ce que nous demandons c'est un réaménagement de l'actuelle traversée, de façon à ce que l'on puisse mettre en plus grande sécurité les habitants, " précise Anne-Marie Canal, maire de Marquixanes.
La balle est aujourd'hui dans le camp du préfet qui peut suivre cet avis défavorable, ou passer outre, ou bien encore demander d'autres études.