Lutter contre la maltraitance animale, c'est le but de la nouvelle association MASEPO créée dans les Pyrénées-Orientales. Des bénévoles enquêtent sur les conditions de vie des animaux signalées en souffrance le plus souvent par le voisinage.
Ce jour-là, Marie-Claude, Sophie et Laura se sont déplacées à Ille-sur-Têt pour rendre visite à deux chiens. Ce sont des voisins qui les ont averties de leurs conditions de vie. Des chiens isolés sans abri pour se protéger du froid ou de la chaleur. "Apparemment ils sont bien nourris. On ne peut pas parler de maltraitance mais ces chiens ont besoin d'ombre. Immaginez l'été quand il fait 40° C !" constate Marie-Claude Morel, la présidente de MASEPO pour Maltraitance Animale Service Enquête dans les Pyrénées-Orientales.
Une véritable enquête
La petite équipe a pu joindre les propriétaires suite à des investigations poussées. Recherche du nom via le cadastre de la commune. Le terrain étant loué, le propriétaire de la parcelle a mis en contact son locataire avec l'association.
Lorsque nous sommes revenus pour rencontrer la propriétaire des chiens, elle nous a insultées. Puis après discussion, elle a préféré signer un dossier d'abandon. Et nous avons placé ces pauvres chiens au refuge ASPA de Perpignan.
En seulement 10 jours d'existence, l'association a déjà reçu une quinzaine de signalements. Le plus souvent des chiens mais aussi des animaux de ferme comme des chevaux et des ânes sur la commune d'Argelès.
Recherche de dialogue
Avant tout, l'association essaie de faire la pédagogie auprès des propriétaires d'animaux comme l'explique la présidente de MASEPO : "On essaie toujours de dialoguer avec les propriétaires des animaux signalés. On les conseille et on fait un suivi pour les aider. Si aucune solution n'est trouvée, nous déposons plainte à la gendarmerie avec photos et autres témoignages. Et si cela ne suffit pas, cela remonte jusqu'au Procureur de la République !"
Recherche de bénévoles
L'association compte aujourd'hui une trentaine bénévoles qui enquête sur tout le département. "Nous avons encore besoin de bénévoles car les investigations peuvent durer plusieurs semaines. Nous dispensons une formation de deux heures afin d'expliquer les procédures à suivre." conclut Marie-Claude Morel
L'association, reconnue d'utilité publique auprès de la Préfecture des Pyrénées-Orientales, a reçu le soutien de Romain Grau. Le député LREM a envoyé un courrier à 226 maires du département. Très investi dans le bien-être animal, il propose les services de l'association MASEPO à ces élus souvent démunis face aux problèmes liés à la maltraitance animale dans leur commune.