Se protéger du soleil sans crème solaire, cette initiative pour sauver la biodiversité en Méditerranée

Le parc naturel marin du golfe du Lion a mis à disposition de neuf clubs de paddle et kayak des t-shirts anti-UV. Il souhaite ainsi réduire l'impact des crèmes solaires sur la biodiversité marine. Les participants ont adhéré au projet.

Diminuer l’usage des crèmes solaires pour protéger la biodiversité du parc naturel marin du golfe du Lion, c’est l’objectif de cette nouvelle campagne. Pour la mettre en œuvre, 400 t-shirts techniques, bleus et à manches longues, ont été distribués auprès des clubs de kayak et de paddle du littoral catalan.

Jérôme Chastang, gérant d’un club participe à l’opération. Ce jeudi 1er août 2024, il accueille un groupe qu’il encadre. Il vérifie que tout le monde a bien un t-shirt à sa taille avant de partir en mer. L'occasion de sensibiliser le jeune public présent.

Méfiance concernant les labels

Les filtres UV contenus dans les crèmes solaires polluent les fonds marins avec des impacts sur la reproduction, la photosynthèse, et le métabolisme du vivant. Et ce malgré les labels "protection des océans."

"Ces mentions indicatrices sont apposées par les marques elles-mêmes. Même si elles ont une volonté de bien faire, les crèmes peuvent contenir par exemple du silicone qui génère des microplastiques", explique Clarisse Chevry, chargée de mission au parc naturel marin du golfe du Lion. 

Lorsqu'on met de la crème solaire, il faut 30 minutes pour que la crème soit efficace contrairement au lycra.

Clarisse Chevry, chargée de mission au Parc naturel marin du golfe du Lion

Cette alternative à la protection solaire traditionnelle est très vite adoptée par les promeneurs. "Ce n’est pas trop chaud, c’est parfait comme cela", décrit un touriste. Pour cette autre visiteuse, c’est "une bonne chose. Cela évite de mettre de la crème solaire. Quand tu es mouillé en pleine mer, ce n'est pas chaud et c’est même très agréable."

Cette option est une alternative écologique dans cette activité déjà peu polluante. Elle permet de découvrir à la force des bras les joyaux de la côte Vermeille. Une richesse à préserver.

On a la chance ici d’avoir la mer, la montagne, un site qui est exceptionnel mais fragile. On a le milieu terrestre et sous-marin, avec des posidonies qui vont s’oxygéner et si on ne le préserve pas on va avoir un milieu complètement mort.

Jérôme Chastang, gérant du Blue Bear

Neuf clubs participent à cette première campagne dans les Pyrénées-Orientales. 

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