Sécheresse : "C'est 60 % de notre chiffre d'affaires qui est parti", dans les Pyrénées-Orientales, un pépiniériste lance un appel à l'aide

Les jardineries et pépinières du pays Catalan sont en difficulté. Face à la sécheresse, les clients ont manqué ce printemps, période pourtant phare pour les ventes des enseignes. Les magasin accusent le coup et demandent de l'aide auprès de pouvoir publics.

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Un printemps presque sans clients. Les arrêtés sécheresse ont fait dégringoler les ventes dans les jardineries des Pyrénées-Orientales. Elles ont été divisées par deux ce printemps alors que 60 % du chiffre d'affaires se fait sur cette période.

Des jardineries sinistrées

"On a 2000 mètres carrés qui ont été supprimés dès le mois d'avril à cause de l'arrêté préfectoral et deuxièmement parce qu'on a beaucoup de clients en moins, donc moins de besoins", constate Philippe Puig, directeur d'une jardinerie à Elne.

À cause de la sécheresse, les clients se sont faits plus discrets. En cause, des restrictions imposées par la préfecture des Pyrénées-Orientales le 10 mai dernier qui contraignaient l'arrosage. Pour les particuliers et les privés, il était alors interdit d'alimenter en eau les espaces verts d'agréments, les pelouses, les ronds-points, les plants et arbustes.

150 000 euros de déficit

Avec un déficit de trésorerie de 150 000 euros, Philippe Puig demande l'aide des pouvoirs publics pour sauver la profession.

C'est 60 % de notre chiffre d’affaires qui est parti. C'est comme au rugby, un gars qui a loupé sa saison attend la prochaine, mais nous, je ne sais pas du tout comment on va faire pour arriver au printemps 2024.

Philippe Puig, directeur d'une jardinerie

D'autant que ce type de sinistre n'est pas couvert par les assurances. Philippe Puig s'indigne : "On a pensé à plein de professions, les piscinistes, les hôteliers mais jamais personne n'a parlé de nous !"

Visiteurs clairsemés, plants jetés, embauches saisonnières gelées... Malgré les reports de charges proposés, les jardineries sont à sec et craignent maintenant de disparaître à moins que leurs gérants soient entendus rapidement.

Ecrit avec Elsa Panadès.

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