Les autorités et les élus locaux des Pyrénées-Orientales ont décidé d’augmenter les volumes lâchés depuis le barrage de l'Agly afin de réalimenter les nappes, pour une durée de dix jours. Cette opération vise avant tout à sauver les arbres.
Pendant dix jours, d'importants volumes d'eau vont être lâchés depuis le barrage de l'Agly, dans les Pyrénées-Orientales, afin de réalimenter les nappes phréatiques, annonce la préfecture des Pyrénées-Orientales par communiqué.
Cette action, qui démarre ce jeudi 22 juin, a pour but d’irriguer un minimum afin de sauver des arbres.
L’Etat, le département 66, qui est le gestionnaire du barrage de l'Agly, la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole et la communauté de communes Agly-Fenouillèdes, responsables de l’alimentation en eau potable, deux syndicats mixtes, la chambre d’agriculture et la fédération départementale de pêche et de protection des milieux aquatiques, ont pris cette décision lors d'une réunion le 19 juin dernier, pour définir la meilleure stratégie de gestion de la ressource en eau durant cette longue période de crise.
En général, selon la préfecture des Pyrénées-Orientales, l'eau retenue dans le barrage est libérée peu à peu en début d'été pour irriguer les cultures et soutenir le débit naturel du fleuve.
Cette année, le manque d'eau, liée à cette sécheresse historique, a un tel impact sur les nappes que l'alimentation en eau potable de certaines communes est désormais en danger.
Un fleuve en partie à sec
Le débit optimisé doit être maintenu jusqu’à fin août afin de conserver le lit du fleuve en eau, au moins jusqu’à la commune Estagel. La situation pourra être adaptée au jour le jour, en fonction de la météo, si la pluie daigne tomber.
Les dernières pluies ont été bénéfiques, mais pas suffisamment pour apporter ce qu'il faut d'eau aux arbres, ni pour faire sortir les nappes d'un état critique.
La préfecture des Pyrénées-Orientales
L'Agly et les nappes phréatiques sont en situation de crise sécheresse, le plus haut niveau qui soit, depuis le 10 mai dernier. L'ensemble de la vallée souffre aussi d'un déficit de pluie inédit.
La partie aval de ce fleuve, qui court sur 80 km, est à sec dans le secteur d'Estagel, depuis la fin de l'été dernier. Du jamais vu sur une période aussi longue.