Dans un décret publié mardi 16 avril, le gouvernement catalan a ajouté trois nouvelles mesures à son plan sécheresse. Tous les établissements d'hébergement touristique voient leur consommation limitée à 115 litres d'eau par jour et par client, voire 100 ou 90 litres selon la gravité de la sécheresse et le manque de ressource.
Malgré des pluies au début du mois d'avril, la situation ne s'améliore pas. La région du nord-est de l'Espagne reste en état d'urgence sécheresse, décrétée le 1er février dernier par le gouvernement catalan. Mardi 16 avril 2024, de nouvelles annonces ont été décrétées en conseil des ministres.
Restriction d'eau pour les touristes
Désormais, tous les sites d'hébergements touristiques - hôtels et logements en location comme Airbnb - seront soumis à une limite de consommation d'eau journalière par client. Les touristes sont donc logés à la même enseigne que les habitants catalans, déjà soumis à des restrictions depuis le début de l'état d'urgence sécheresse.
Les annonces ont été précisées par la porte-parole du gouvernement à l'issue du conseil des ministres :
▶ #Portaveu @patriciaplaja: “Al Pla Especial de Sequera hi ha tres novetats: concreta els “refugis climàtics”, fixa els llindars de consum als allotjaments turístics i afegeix un règim especial per regular l’ús de dessalinitzadores portàtils privades” pic.twitter.com/r0tVy8XEBh
— Govern de Catalunya (@govern) April 16, 2024
Avec ce décret-loi, les touristes sont désormais limités à une consommation de 115 litres par personne et par jour. Mais cette restriction peut évoluer, car les seuils seront abaissés à 100 litres si la région venait à passer en phase d'urgence 1 et 90 litres en phase d'urgence 2. Cela dépendra des communes de la région.
Cette mesure est adoptée parce que pratiquement tous les établissements d'hébergement touristique sont raccordés aux réseaux de distribution dans les mêmes conditions de fourniture que les habitations.
Gouvernement catalan
En cas de non-respect du décret, les contrevenants s'opposent à des amendes. "L'infraction mineure sera sanctionnée d'une amende pouvant aller jusqu'à 10 000 euros ; infraction grave, d'une amende comprise entre 10 000,01 et 50 000 euros ; et l'infraction très grave, d'une amende de 50 000,01 à 150 000 euros" précise le décret.
Certaines piscines autorisées
Dans le nouveau décret rentré en vigueur mardi, le gouvernement précise également que des "abris climatiques" seront mis en place dans chaque commune. Pour lutter contre les chaleurs excessives, des piscines pourront être remplies et échapperont aux restrictions. "Les piscines qui servent d'abris climatiques peuvent être publiques, mais elles peuvent également être des propriétés privées qui ont un accord avec la municipalité pour être d'usage public et ouvertes aux citoyens dans les mêmes conditions que les piscines publiques." indique le décret.