24h après avoir été retrouvé dans le massif des Albères, Léon, neuf ans, s'est confié à une équipe de France 3 Pays catalan. Le petit garçon s'est égaré, jeudi après-midi, lors d'une randonnée. Porté disparu pendant plus de six heures, il raconte cette "aventure" qui a inquiété ses parents mais qui s'est bien terminée.
C'est une histoire qui se termine bien, mais qui a nécessité le déploiement d'un important dispositif de secours. Léon, neuf ans, a disparu jeudi 4 janvier 2024, en début d'après-midi, alors qu'il randonnait avec son grand-père dans le massif des Albères, près du pic de Néoulous, dans les Pyrénées-Orientales.
"Certains voulaient poursuivre vers le pic de Néoulous, d’autres ont préféré rentrer à cause du brouillard." Léon décide, lui, de poursuivre la randonnée avec son grand-père. La suite, il la raconte à Julia Taurinya et Laura-Laure Galy, journalistes à France 3 Pays catalan, qui sont allées à sa rencontre ce vendredi.
Au bout d’un moment, j’ai eu l’impression que je tournais en rond.
Léon, neuf ans
"Au retour, dans le brouillard, j’ai voulu un petit peu courir. Et alors je n’ai plus vu mon papi, je ne le voyais plus. Alors j’ai eu une idée d’y aller tout seul. J’ai fait le chemin, mais au bout d’un moment j’ai eu l’impression que je tournais en rond. Je suis revenu en arrière et j’ai pris un autre chemin. Quand je suis dans la forêt, je ne vois personne. J’escalade des pierres pour voir où je suis et je vois un hélicoptère, alors je siffle." Rien de mieux que de joindre le geste à la parole. Léon saisit le sifflet accroché à son sac à dos posé à côté de lui.
"Une aventure" pour Léon
"Ça n’a pas marché. Je vois un autre hélicoptère alors je re-siffle mais ça ne marche toujours pas. C’est une personne qui descend d’une montagne qui m’entend. Je suis descendu des pierres et je l’ai vue", raconte le garçon qui avoue avoir eu "un petit peu peur à la fin".
J’ai eu de la chance, je me suis fait retrouver au coucher du soleil.
Léon, neuf ans
"On a marché et on est allés à la gendarmerie. Je suis monté dans la voiture des gendarmes, elle m’a amené à maman." Quand on lui demande comme il se sent après ces événements, Léon répond : "je le vis comme une aventure."
"Un vrai cauchemar" pour sa maman
Pour sa maman qui travaillait à Céret cette après-midi-là, ça a été "un vrai cauchemar". "Par chance, j’ai été occupée". "D’avoir les mains prises et d’avoir l’esprit occupé, ça évite de cogiter", avoue la mère de famille qui est montée au col de l'Ouillat aussitôt qu'elle a appris la nouvelle.
D’avoir les mains prises et d’avoir l’esprit occupé, ça évite de cogiter.
La maman de Léon
Après quelques heures, elle a retrouvé un petit garçon fatigué. "Il n’était pas paniqué, il avait gardé son sang-froid. Il a vécu ça comme une aventure, plus que comme un danger. C’est une histoire qui finit très bien."
Au lendemain de ce cauchemar, des questions la taraudent, le chemin emprunté par son fils et les risques qu'il a pris. Elle se dit "touchée par les gens de Céret qui ont reconnu Léon et qui ont voulu aider à leur niveau. Ça fait chaud au cœur de se sentir entouré comme ça."