TGV Perpignan-Figueras : TP Ferro demande 34 millions € à la France et l'Espagne

La société TP Ferro, concessionnaire de la ligne à grande vitesse entre Perpignan en France et Figueras en Espagne, réclame en vain l'aide des deux pays pour éviter la cessation de paiement. Pour ce faire, elle demande 34 millions d'euros mais l'Espagne ne veut pas payer.


Selon le le journal en ligne El Confidencial, TP Ferro, détenue à parts égales par le groupe français Eiffage et le groupe espagnol ACS, demande à la France et à l'Espagne 34 millions d'euros.

Mais le gouvernement espagnol refuse de lui apporter une aide publique qui pourrait être mal perçue par l'opinion avant des élections municipales et régionales le 24 mai et des législatives prévues en fin d'année, selon El Confidencial.

TP Ferro négocie parallèlement avec ses créanciers un accord pour renégocier sa dette, qui arrivait à échéance le 31 mars. La société a obtenu du tribunal de Gérone (nord-est de l'Espagne) d'un délai supplémentaire de quatre mois, jusqu'à fin juillet.

Il y a des négociations entre toutes les parties prenantes", a indiqué une porte-parole de TP Ferro, sans plus de détails.


Le ministère espagnol de l'Equipement n'a pas fait de commentaire sur une demande d'aide publique de la part de TP Ferro. "Le ministère reste en contact avec l'entreprise concessionnaire", s'est contentée de dire une porte-parole. ACS et Eiffage n'ont pas réagi.

La ligne à grande vitesse Perpignan-Figueras connaît des déboires depuis sa mise en service. Eiffage et ACS ont entamé en 2011 une procédure devant un tribunal international pour réclamer aux autorités espagnoles près de 350 millions d'euros pour le retard pris par le projet.

Le trafic sur la ligne, et donc les recettes des péages que perçoit TP Ferro, sont nettement inférieurs aux prévisions initiales", selon Bertrand Mouly Aigrot, spécialiste du transport au cabinet de conseils Archery Strategy Consulting.


"L'équilibre économique de la concession n'est donc pas assuré", ajoute-t-il. TP Ferro explique ses difficultés financières par le fait que la section "internationale Perpignan-Figueras a été mise en service en janvier 2009, dans le délai contractuel, mais n'a été raccordée au réseau espagnol à grande vitesse que fin décembre 2013".

"Ce décalage, la faiblesse de l'offre de trains de voyageurs proposée par les opérateurs publics historiques, très inférieure à leurs engagements, l'absence de concurrence, faute de libéralisation du secteur, et enfin la crise économique particulièrement sévère en Espagne affectent l'équilibre de la concession tel qu'il était prévu à l'origine", fait valoir l'entreprise.
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