Ce mardi 22 août, un dauphin s'est échoué sur une plage dans les Pyrénées-Orientales. Le cas n'est pas isolé, d'autres cétacés ont été retrouvés inanimés tout l'été.
Les baigneurs ont été évacués rapidement de la plage du bocal du Tech, sur la commune d'Elne, non loin de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales. Un dauphin y a été retrouvé mort, ce mardi 22 août.
Le cétacé inanimé a été pris en charge par la brigade nautique de Saint-Cyprien et le Parc naturel marin du Gofle du Lion. "Les sauveteurs nous ont appelés, ils voyaient un dauphin mort, au large, poussé par le vent qui arrivait vers la plage. Quand on est arrivés sur place, le cétacé était arrivé sur la plage" détaille Bruno Ferrari, directeur adjoint du parc du Golfe du Lion.
Un dauphin de 200 kilos
L'animal échoué était un "grand, grand dauphin" comme l'explique Bruno Ferrari. Le cétacé mesurait 2 mètres 77 pour environ 200 kilos. Un colosse qu'il n'a pas été possible de sortir de l'eau à la main : l'intervention d'un tractopelle a été nécessaire.
Les baigneurs ont assisté, éberlués, au morbide spectacle, derrière un périmètre de sécurité qui a été rapidement établi. "Il ne fallait surtout pas que les gens le touchent, ces cétacés sont des mammifères donc s'ils sont porteurs d'un virus ou d'une maladie, cela se transmet entre mammifères", alerte Bruno Ferrari.
Et ce dauphin aurait bien pu être porteur d'une maladie. Après un diagnostic effectué par les équipes du Parc, la cause de la mort ne serait pas accidentelle. "On a fait une observation des signes extérieurs, des chocs, des marques de filet de pêche...le dauphin était déjà abîmé et cela faisait quelques jours qu'il était déjà mort. On n'a pas trouvé de cause de mortalité liée à l'activité maritime alors, on est plutôt partis sur une mort naturelle ou une maladie", explique Bruno Ferrari, directeur adjoint du parc du Golfe du Lion.
Les dépouilles portées par le vent
Le décès a été constaté par les équipes du Parc naturel marin du Golfe du Lion. Cette aire marine gouvernementaleprotégée, encadrée par l'Office national de la biodiversité,a été créée en 2011.
Depuis, ses membres assurent le suivi des écosystèmes sur le littoral de Leucate à la frontière espagnole. 2023 n'est pas particulièrement marquée par les décès d'animaux marins : quatre ont été répertoriés sur la zone depuis le début de l'année. Cet été, la présence accrue des cétacés échoués s'explique autrement.
"Si on avait un régime de tramontane, ces animaux ne seraient jamais arrivés, ils auraient coulé au large ou auraient été mangés par les oiseaux. Les conditions actuelles sont très calmes, un petit vent marin ramène les cadavres sur les plages."
Bruno Ferrari, directeur adjoint du Parc naturel du Golfe du Lion
Cette semaine, d'autres décès ont été constatés sur le sable du parc du Golfe du Lion. Une tortue s'est échouée au Barcarès lundi et un autre dauphin ce vendredi soir à Canet. Les causes de la mortalité de ces animaux seront déterminées ultérieurement. Des prélèvements ont été faits sur place (des dents, du gras, du muscle) afin d'être analysés par l'institut Pelagis, l'observatoire national des échouages en France basé à La Rochelle.