Victime de violences, une femme affirmait que les gendarmes des Pyrénées-Orientales avaient refusé de prendre sa plainte. Ce jeudi 4 janvier, le parquet de Perpignan indique que la plainte a bien été prise en compte. Les deux auteurs présumés des violences ont été placés en garde à vue.
L'affaire remonte au 12 décembre 2023. Ce jour-là, Sarah dépose plainte à Canet-en-Roussillon, en se présentant le visage tuméfié. Elle se serait faite tabasser à son propre domicile par le père de son ex-conjoint et un autre membre de sa famille dit-elle. Selon RTL, qui a interrogé l'avocate de la plaignante, les auteurs auraient même utilisé un poing américain.
"Là, les gendarmes refusent de prendre sa plainte. Au motif, lui disent-elle, qu'elle est mise en cause dans une autre procédure", raconte RTL.
Une autre version selon le parquet
Effectivement, une plainte contre cette femme "pour violences" a bien été déposée la veille à la gendarmerie de Saint-Laurent-de-la-Salanque, nous a confirmé le parquet de Perpignan. Ce dernier réfute, en revanche, la version selon laquelle sa plainte, à elle, a été refusée.
Les gendarmes ont temporisé avant de prendre la plainte, mais l'ont finalement bien enregistrée en fin de journée
Parquet de Perpignan
"Les gendarmes de Canet-en-Roussillon, informés de la plainte de la veille, ont décidé de temporiser et de contacter leur collègue de l'autre gendarmerie avant d'enregistrer celle de la plaignante, mais ils l'ont bien prise en fin de journée", explique le parquet de Perpignan.
Deux gardes à vue
Au cours de l'enquête, l'institut médico-judiciaire a conclu à des blessures entraînant 21 jours d'ITT (Incapacité totale de travail) pour la plaignante, le 29 décembre dernier. Des éléments d'enquête qui pourraient être des circonstances très aggravantes pour les auteurs présumés.
Mercredi 4 janvier, le parquet de Perpignan a annoncé la mise en garde à vue des deux auteurs présumés pour : "violence avec arme ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours, violation de domicile et vol dans une habitation". Le procureur décidera en fin de journée s'il prolonge ou non la garde à vue.
Contactée, l'avocate de la plaignante n'a pas encore répondu à nos sollicitations.