Les Mossos d'Esquadra et la police nationale espagnole ont mis hors d'état de nuire un gang de quatre arnaqueuses de la même famille, âgées de 18 à 41 ans. Elles auraient mis en circulation 100 000 euros en fausse monnaie. Elles portaient des tuniques, le voile et prenaient l'accent arabe pour écouler des billets de 200 et 500 euros contrefaits dans les magasins.
Les Mossos d'Esquadra, rattachés à l'Unité centrale de lutte contre la contrefaçon de la Division d'enquête policière (DIC), et les agents de la Brigade d'enquête de la Banque d'Espagne de la Police nationale, sont parvenus à démanteler un gang très organisé de quatre fausses-monnayeuses, âgées de 18 à 41 ans, et faisant partie de la même famille.
Elles auraient écoulé de grandes quantités de fausses coupures de 200 et 500 euros depuis le mois de septembre 2022, notamment en Catalogne. C'est ce que révèle un communiqué officiel ce dimanche 18 juin 2023.
Hijab et faux accent
On voit très bien leur manège sur les images enregistrées par les caméras de surveillance des magasins où elles sévissaient. Comme le montre la vidéo publiée sur le compte Twitter des Mossos.
Scandale et insultes
A chaque fois, le même déguisement et le même modus operandi. Seule ou à deux, ces femmes rentraient dans différents établissements commerciaux, couvertes d'une tunique et du hijab, le voile islamique. Elles simulaient aussi un accent arabe. Et peu importe la nature de leurs achats, à la caisse, elles présentaient systématiquement des billets de 200 ou 500 euros. Les employés vérifiaient évidemment l'authenticité du billet.
C'est alors que sous un prétexte quelconque, montant erroné ou autre, elles provoquaient un scandale. Elles demandaient le ticket ou la facture, élevaient le ton, "se disant lésées ou victimes de racisme", comme l'expliquent les polciiers catalans dans leur communiqué. Un moyen surtout de distraire le caissier ou la caissière pour échanger discrètement le billet et le remplacer par un faux qui, lui, n'était pas contrôlé.
100 000 euros dans le circuit
Au fil de d'enquête, les policiers ont pu identifier les arnaqueuses qui n'en étaient pas à leur couop d'essai. Elles avaient en effet déjà été condamnées pour des faits similaires. Elles fabriquaient leurs fausses coupures à domicile et en petits lots, ce qui a néanmoins rendu difficile la localisation de la production.
Deux personnes ont finalement été arrêtées à Móstoles (Madrid), la troisième à Puertollanoi et la quatrième à Jerez de la Frontera (Cadix) par le groupe de fugitifs de la police nationale. Les enquêteurs estiment qu'elles ont mis en circulation plus de 100 000 euros de fausse monnaie au total.
Les quatre suspectes ont été déférées devant le tribunal le 1er juin dernier. L'une des femmes a été incarcérée, les trois autres ont remises en liberté sous caution, en attendant leur procès.