La Police de la Generalitat-Mossos d'Esquadra a arrêté le 11 octobre, 3 personnes, soupçonnées d'être les auteurs présumés d'une série d'actes criminels. L'une d'entre elle a fabriqué de façon artisanale des engins explosifs destinés à faire sauter des banques et des commerces à Barcelone, en Catalogne espagnole.
Il aura fallu aux policiers espagnols plus de 1000 heures de travail à analyser des enregistrements vidéo pour enquêter sur un réseau de malfaiteurs qui fabriquaient de façon artisanale des engins explosifs.
Le 5 octobre dernier, les enquêteurs ont réussi à prouver la participation des quatre personnes. Trois hommes ont été arrêtés, tandis qu'une femme a été interrogée en tant que témoin. Trois perquisitions ont également été menées, au cours desquelles des produits chimiques et d'autres éléments destinés à la fabrication d'engins explosifs similaires à ceux utilisés dans les attaques ont été découverts.
L'enquête met en cause trois hommes âgés de 24 à 45 ans, et aussi une femme, sur sa participation présumée, à des délits de vandalisme, de dommages, de possession d'armes et d'explosifs, ainsi que de mise en danger de la santé publique.
7 engins explosifs, mais pas de dégâts
Ces individus sont suspectés d'avoir placé sept engins explosifs artisanaux dans des banques et des commerces des quartiers de l'Eixample et de Sant Martí à Barcelone, entre juillet 2022 et juin 2023. Ces attaques n'ont pas fait de victimes, mais les dégâts matériels sont estimés à près de 80 000 euros.
Des attentats non revendiqués
Même si les responsables n'ont pas revendiqué les attentats, le mode opératoire suggère une possible motivation liée à un anarchisme violent, un mouvement idéologique associé à l'utilisation d'engins incendiaires ou explosifs contre des symboles du système et du capital.
Les actes criminels étaient généralement commis le matin et impliquaient souvent deux personnes : l'une plaçait l'engin explosif, tandis que l'autre assurait la surveillance.
Une quantité d'explosif de plus en plus importante
Les agents policiers ont dans un premier analysé puis reconstitué les engins explosifs à partir des débris collectés sur différents sites liés à ces incidents. Leur enquête a conclu que tous les engins avaient été fabriqués par la même personne.
La fabrication nécessitait une expertise en chimie et en physique. À chaque attaque, la quantité de matériaux explosifs augmentait, et des matériaux plus destructeurs étaient employés.
Les détenus ont été présentés devant le tribunal le 6 octobre. L'enquête se poursuit dans l'espoir d'obtenir des informations sur la participation des suspects à d'autres événements et sur les motivations derrière ces actions.