Le bilan touristique de la saison estivale 2024 dans les Pyrénées-Orientales n'a pas été impacté par les changements d'habitudes des vacanciers. Au contraire, les professionnels du tourisme se disent plutôt satisfaits.
Une bouffée d'oxygène ! Le bilan touristique de la saison estivale 2024 a été très satisfaisant, notamment dans les Pyrénées-Orientales. Un été très particulier marqué par le désordre politique et les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 qui ont changé les habitudes des Français. En effet, la saison a été très particulière, elle n'a ressemblé à aucune autre.
La saison estivale 2024 a été historique
Même si la cuvée 2024 a été meilleure que la précédente, Jérémy Treilles, Gérant du club de plage "Derrière le Clocher" à Collioure a précisé que la saison a eu du mal à démarrer. "Avril, mai et juin ont été catastrophiques, on a eu une baisse de 25% du chiffre d’affaires." Après la tendance s'est complètement inversée, le mois de juillet a retrouvé un équilibre. C'est le mois d'août qui a explosé les compteurs et finalement, le mois de septembre vient "rééquilibrer les choses" selon le gérant.
Un changement d'habitude qui se ressent aussi pour l'hôtellerie. À quelques encablures de la frontière espagnole, Julien Verdaguer est le propriétaire du gîte Terra Rimbau, il a été très impacté par ce changement d'habitudes des touristes. "La location du samedi au samedi, c'est fini, maintenant les gens sont à la carte. Les arrivées peuvent être du lundi au jeudi, avec des durées qui varient également", déplore-t-il. Cet été le patron de ce gîte aura subi une perte de chiffre d'affaires de 20 à 25%.
Les raisons de ce changement d'habitude
Ce changement s'explique en raison du contexte politique qui est très particulier en France. Les gens ne sont pas trop partis en juin et début juillet à cause des élections européennes, et législatives. Également, la baisse de 14% du budget des Français pour partir en vacances est à prendre en compte.
Plusieurs solutions ont été mises sur la table. Le directeur des Gîtes de France pour l'Aude et les Pyrénées-Orientales, Bernard Foltran a abordé l'idée de l'adaptabilité et d'une offre qui serait plus qualitative. "Il ne faut plus considérer juillet comme une période haute saison, l'idée serait de proposer des prix plus bas pour ce mois", ajoute-t-il.
Finalement, le pic de cet été a été le mois d'août, les demandes ont explosé les compteurs. Peut-on parler d'un effet JO ? Peut-être. En tout cas, les Pyrénées-Orientales ont été les grands gagnants d'une saison estivale à deux vitesses.