Violences après un match de rugby amateur : les deux clubs exclus du championnat de Régionale 1 jusqu'à la fin de saison

La bagarre générale qui a fait au moins 11 blessés a eu lieu le 1er octobre 2023 à l'issue du match entre Fleury-Salles-Coursan et le Foyer Laïque du Haut Vernet de Perpignan. Le 7 décembre, les sanctions sportives sont tombées. La fédération de rugby a exclu les deux clubs du championnat de Régionale 1 pour "atteinte à l’intérêt supérieur du rugby".

Les sanctions sont très lourdes pour les deux clubs de rugby après la rixe qui a conclu la rencontre du 1er octobre 2023. Une bagarre qui a nécessité l'intervention des forces de l'ordre et la prise en charge d'une quinzaine de joueurs, dirigeants et supporteurs, par les pompiers, dont certains ont dû être soignés à l'hôpital.

Une exclusion jusqu'à la fin de saison

L'équipe audoise de Fleury-Salles-Coursan et le FLHV de Perpignan ont vu leurs peines alourdies en appel par la Fédération française de rugby. Les deux clubs sont exclus de leur championnat et écopent d'une amende de 1 000 euros.

L'instance les condamne également pour "troubles causés dans l’enceinte sportive" et surtout pour "introduction et/ou utilisation d'engins ou d'articles pyrotechniques, de tout moyen d’amplification phonique, bagarre(s), jet(s) d’objet(s) sur ou en dehors du terrain".

Pire, la commission d'appel fédérale dénonce une "atteinte à l’intérêt supérieur du rugby".

Les deux clubs sous le choc

Les dirigeants perpignanais du Foyer Laïque du Haut Vernet se disent "sidérés par cette décision qui menace la vie du club".

Cette exclusion de toutes compétitions, c'est un choc. Et avoir la même sanction que le club de Fleury qui est responsable des violences, aussi. Comment peut-on être victime et responsable ? La fédération a signé l'arrêt de mort d'un club créé il y a 65 ans. On ne peut pas mourir comme cela.

Benoît Castanedo, président du Foyer laïque du Haut-Vernet

Et il ajoute : "c'est toute la dimension sociale, sociétale et d'inclusion par le sport qui est en jeu. Car le FLHV n'est pas qu'un club de rugby, il a aussi des actions éducatives dans le quartier et auprès de 4.000 jeunes de l'Education nationale. C'est 340 licenciés et six employés".

Comment peut-on être sanctionné ainsi alors que des joueurs du club ont été victimes de ratonnades ? Car le fait de s'entendre à plusieurs pour s'en prendre aux équipiers d'origine maghrébines ou métis du FLHV et jamais aux joueurs blancs, avec des barres en fer apportées de l'extérieur sur le stade, cela s'appelle une ratonnade.

Mathieu Pons-Serradeil, avocat du club de Perpignan

Le club a décidé d’interjeter appel auprès du CNOSF, le Comité national olympique et sportif français mais son avis n'est que consultatif. Toutefois, cet appel est suspensif des sanctions.

Les dirigeants du club audois se disent aussi "abasourdis". L'entraîneur a confié son désarroi à nos confrères de l'Indépendant.

Je suis anéanti, je suis abasourdi par la chose, sous le choc. Ce ne sont pas des petits mots, c'est la stricte vérité. L'appel avait été fait par la FFR et les deux clubs. Quand on a été reçu en appel, on a très vite compris la décision qui allait être prise. C'est dur, hyper-dur pour le club.

Pedro Fernandez, entaîneur de l'EFSC

L'indépendant, 7/12/2023

Une enquête judiciaire est également ouverte. La gendarmerie de l'Aude a même lancé des appels à témoins pour faire avancer ses investigations.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité