Près de 3 semaines après la bagarre générale qui avait clos la rencontre de rugby entre l'entente Fleury-Salles-Coursan et le Foyer Laïque du Haut-Vernet de Perpignan, la Ligue a rendu son verdict. Matchs à huis clos, retrait de points et amende pour les Audois. Du sursis pour Perpignan qui fait appel.
La fin du match de rugby avait tourné à la rixe et aux règlements de comptes, ce 1er octobre dernier, sur la pelouse du stade de Coursan.
Une soixantaine de supporters audois "ont attaqué les joueurs et les dirigeants catalans", en fin de match alors qu'ils se dirigeaient vers les vestiaires, expliquaient des témoins.
Les joueurs des deux équipes ont alors tenté d'apaiser les esprits. En vain. L'entraîneur du club du Haut-Vernet qui essayait de calmer les choses a été frappé par-derrière, jeté au sol et roué de coups de pied et de poing par une vingtaine de personnes.
Le combat a finalement cessé à l'arrivée des gendarmes et des pompiers. Au moins 11 personnes ont fini à l'hôpital, dont certains dans un état grave souffrant de fractures de la face et du nez, sans compter les dents cassées.
Des sanctions exemplaires ?
Les sanctions sportives de la Ligue sont tombées ce vendredi.
Le club audois de Fleury-Salles-Coursan a été reconnu coupable dans cette histoire. Il est condamné car "responsable d'atteintes à l'intérêt supérieur du rugby".
L'équipe de Fleury-Salles-Coursan devra jouer tous ses matchs à domicile à huis clos (sans public et sans supporters) jusqu'à la fin de la saison. Le club se voit retirer quatre points au classement général et il écope d'une amende de 3.000 euros.
De son côté, le club perpignanais du FLHV a également été jugé "responsable de désordres occasionnés par des joueurs, des dirigeants et des spectateurs". Les Catalans sont condamnés à une amende de 1.000 euros et trois matchs de suspension de terrain avec sursis.
Mécontents d'être jugés responsables presque au même titre que leurs adversaires audois, les dirigeants du FLHV ont décidé de faire appel de cette décision.
Du côté de la justice, une enquête judiciaire est toujours en cours. La gendarmerie de l'Aude a même lancé des appels à témoins pour faire avancer ses investigations.