Delphine Lelu, directrice adjointe du festival, explique comment sont sélectionnées, ordonnées et légendées les photos des expositions à Visa pour l’image. Avec Antoine Matta, étudiant à l'ESJ Montpellier.
Avant d’être exposé à Perpignan, un reportage photo franchit plusieurs étapes. Avec le directeur Jean-François Leroy, Delphine Lelu sélectionne les quelques heureux élus. Cette année, 25 photographes présentent leur travail.
Reportage de M. Tamon, F. Savineau et V. Portela Rosa
Entre 2 500 et 4 000 propositions par an
"Nous recevons en moyenne entre 2 500 et 4 000 propositions par an, souligne Delphine Lelu. Le choix est fait selon la qualité photographique et l’intérêt journalistique du sujet mais également en fonction de la quantité de matière." Elle précise : "Parfois, des sujets intéressants ont été réalisés en commande pour un magazine sur une durée limitée. C’est suffisant pour une publication presse, mais insuffisant pour une exposition qui contient entre 30 et 60 photos ou une soirée de projection (un minimum de 55 à 60 images par sujet, ndlr)".
En rapport avec l’actualité de l’année
"Certains reportages peuvent être journalistiquement forts et photographiquement faibles, ou inversement, ajoute-t-elle. Dans ce cas, il nous faut décider ce qui, de la qualité photographique ou de l’information journalistique, primera."
Le choix du sujet est naturellement pris en compte : "Nous traitons un maximum d’événements en rapport avec l’actualité de l’année. Un photographe qui nous envoie un reportage sur le tremblement de terre au Népal d’il y a deux ans a peu de chance de se voir sélectionner."
Une fois la sélection faite, il faut mettre en place l’exposition : choix du nombre de photos, de l’ordre, des légendes. Cette phase est appelée l’accrochage. "Parfois, les photographes n’ont pas le temps de s’en occuper avec nous. On a une totale liberté. Ça a été le cas cette année avec les photos de Meridith Kohut sur le Venezuela ou Vlad Sokhin sur la montée du niveau de la mer. Généralement, tout se passe bien avec les photographes."L’accrochage parfait serait l’accrochage sans légende
L’équipe de Visa rédige aussi les légendes en fonction des précisions des photographes. Mais l’exposition, estime-t-elle, doit se comprendre grâce à la force des images. « L’accrochage parfait serait l’accrochage sans légende. »
Pour suivre le travail des étudiants en journalisme de l'ESJ Montpellier : le blog.