Visa pour l'image (01-16 septembre), le festival du photojournalisme, fête ses 30 ans. Une référence au niveau international. Dès sa 1ère édition, en 1989, les plus grands photographes et agences de presse étaient présents à Perpignan.
C'est l'une des photos les plus célèbres du XXème siècle, Che Guevara. Elle a été réalisée par le photographe Alberto Korda avec un vieux Leica et un objectif de 90mm. Il a saisi le révolutionnaire pratiquement à la volée lors de funérailles organisées à la Havane en mars 1960.La photo a fait le tour du monde mais curieusement, elle n'a rien rapporté à son auteur. Cette photographie restera dans l’ombre jusqu’en 1967. Il faudra attendre cette année-là pour qu’un éditeur italien s’en fasse le promoteur.
Korda invité d'honneur
Alberto Korda est passé à côté de la fortune. Mais en 1989, il se dit fier d'avoir fait connaître la révolution cubaine. Le photographe cubain est l'invité d'honneur du festival à Perpignan.
Visa 1989. Le photographe cubain Alberto Korda est l'invité d'honneur du festival à Perpignan.
25 expositions
La plupart des grandes agences de presse sont représentées à Perpignan et quelques uns, avec Korda, des meilleurs spécialistes du photoreportage. 25 expositions sont proposées dans la ville: les événements de la place Tian'anmen à Pékin, la guerre du Liban la perestroïka en Union soviétique ou 45 ans de la vie de Dali : un millier d'images fortes.
Le phénomène paparazzis
Le festival ne fait pas abstraction du phénomène des paparazzis: photos volées, arrangées ou pas, leur métier est très décrié. Les stars de la profession sont là. A leur tête, Daniel Angeli. le spécialiste des documents exclusifs. Leur métier: traquer les princesses et leurs amours, piéger les vedettes, dévoiler l'intimité des grands de ce monde.
Une logique commerciale imparable
"Chasseur de scoop" est d'ailleurs le thème d'un débat organisé au sein du festival. En cette année du bicentenaire, les têtes couronnées continuent d'assurer aux hebdos leurs meilleurs tirages. Trois fois plus par exemple que la guerre au Liban. Une logique commerciale imparable.Ou on fait du spectacle ou on essaie de faire de l’info
Le débat est animé par Michel Polac, l'animateur de "Droit de réponse": "Je pense qu’il y a dans tout journaliste malheureusement une part de paparazzi et c’est difficile de faire ce métier en l’évitant. Je crois que c’est une affaire de conscience personnelle. Ou on fait du spectacle ou on essaie de faire de l’info."
Le festival fête cette année son 30ème anniversaire.
Les différentes expositions ici