Jean-François Leroy a présenté à Paris le pré-programme de Visa pour l'image 2016. 25 expositions proposées dans la ville y compris dans de nouveaux lieux. Trois photographes exposeront sur la tragédie des migrants. "Depuis la photo du petit Aylan révélée pendant Visa 2015. Rien n'a changé"
Constat de Jean-François Leroy le patron du festival de photojournalisme de Perpignan lors de la première présentation de Visa pour l'image à Paris ce matin."On a jamais reçu autant de dossier sur les migrants depuis la guerre du Kosovo. Les chifres font tourner la tête."
Sur les 25 expositions de l'édition 2016, 3 seront consacrées à ceux qui tentent de regagner à tout prix l'Angleterre et qui s'entassent dans des camps immondes.
Deux expositions sur la crise des migrants : la première de Yannis Behrakis, de l’agence Reuters. La seconde de Aris Messinis, de l’Agence France Presse. Et un travail commandé par le Parlement européen à Marie Dorigny sur les femmes migrantes.
160 000 euros
La bonne nouvelle c'est la nouvelle vitalité de la profession. En 2015, Visa a distribué 133 000 euros de prix à des photographes.
Et le nombre de propositions reçues cette année est considérable.
Le festival va se tourner vers les nouvelles écritures. David Guttenfelder mixe images Intagram et photographies en Afghanistan.
Andrew Quilty a été découvert par Visa sur Instagram.
On découvrira également le travail de Claire Allard format carré, en noir et blanc, sur les coulisses des lieux de spectacle. "les hommes de l'ombre".
Le centre du photo journalisme
Le centre du photo journalisme pourrait ouvrir en 2018 à Perpignan. La ville lui a consacré pour l'instant un million d'euros.
J'ai le droit de rêver non ?
Jean-François Leroy termine son édito par cette phrase :"En septembre dernier, la photo du petit Aylan avait bouleversé le monde. Résultat ? Rien. Néant. J’aurais aimé que les politiques réagissent autant que les photographes. J’ai le droit de rêver, non ?"
Rendez-vous à Perpignan du 27 août au 11 septembre.