Depuis la mi-avril, les ours sortent de leur période d'hibernation dans les Pyrénées. Pour la plupart, les mâles adultes ont laissé des indices de présence dans la partie centrale du massif. Un record de naissance est espéré cette année par les défenseurs des plantigrades.
Les oursons de 2013 - s'il y en a - sont nés dans les tanières maternelles cet hiver. Comme leurs parents, ils doivent émerger de leur sommeil et devraient être repérés d'ici l'été. Avec 5 à 6 femelles susceptibles d'avoir été fécondées cette année, l'association Pays de l'Ours-ADET espère que le nombre de naissances va égaler voire dépasser le record observé ces dernières années : 5 oursons en 2 portées en 1997, dont 4 ont survécu.
Selon le rapport 2012 Equipe Ours de l'ONCFS, les indices de présence de l'ours sont plus nombreux par rapport à 2011. Il s'agit essentiellement de relevés de poils, du suivi des prédations et des photos ou vidéos automatiques.
135 attaques imputables à l'ours ont été recensées, soit 272 animaux tués ou blessés, un chiffre en augmentation par rapport à 2011. Ces attaques se sont surtout concentrées sur l'Ariège et les Hautes-Pyrénées.
Toutes ces traces se concentrent désormais dans la zone des Pyrénées centrales : c'est là que vivent 20 des 22 ours recensés l'an dernier par les équipes de suivi. L'Aude et les Pyrénénes-Orientales ne sont plus des terres d'accueil, depuis le départ en 2011 du fameux Balou, ours Slovène.
Avec une densité d'un ours pour 100 kilomètre carrés, la France reste en deçà de ce qui est observé ailleurs en Europe.