Pyrénées-Orientales : à presque 10 euros le kilo, c’est le temps des très chères cerises

Manger des cerises au mois de mai, c'est un peu comme chausser ses espadrilles, ça signifie que l'été est proche. Pourtant, cette année, la pluie vient quelque peu gâcher la fête. Les prix flirtent avec les 10 € le kilo. La pépite rouge du Roussillon n'a jamais aussi bien porté son nom.

La gourmandise des rois se paie à prix d’or cette année

« La vie est une cerise » a écrit Jacques Prévert. Et bien, vous savez quoi, il aurait pu rajouter que la vie coûte cher ! Ces derniers jours, sur les marchés ou dans les grandes surfaces, le kilo de cerises oscille entre 8 et 10 €. Du coup, nombreux sont les consommateurs qui préfèrent s'en priver comme cette mère de famille venue faire son marché à Canet-en-Roussillon ce week-end :

 

Je voulais faire un clafouti mais je crois que je vais m’en passer. J’ai besoin d’au moins 700 grammes. C’est trop cher. Dommage.

 

À tel point que la grande distribution peine à vendre ses stocks. A ce prix, les cerises restent sur le carreau et les responsables de rayon finissent par jeter ces fruits particulièrement fragiles et rapidement périssables.

 

 

La faute à la météo

Cette année, dès l’amorce de la récolte, début mai, la saison 2020 s’annonçait compliquée en Pays Catalan où le Vallespir avec Céret est considéré comme capitale catalane de la cerise, talonné de près par le Conflent.

En cause, principalement, la météo. Cet hiver a manqué de soleil quant au printemps, les fortes pluies ont fait éclater les fruits gorgés d’eau. En avril, il est tombé un cumul de plus de 200 mm soit deux fois plus qu’en 2019 à la même période. « C’est une catastrophe », nous confiait déjà fin avril lors d’un précédent reportage un producteur cérétan. « On en garde une pour 20 qu’on jette. »

 

Cerise, produit de luxe

Du côté de la coopérative de Céret, on accuse le coup d’une récolte amputée à 80% pour la burlat, variété phare du Vallespir. Rare, le produit voit ses tarifs s’envoler. Début mai, le prix de départ avait été fixé à 18€ le kilo :

 

A la dure loi de l’offre et de la demande, la petite pépite rouge enregistre depuis quelques années une flambée de ses prix, ce qui la positionne, à son tarif le plus haut, comme un fruit de luxe.

 

Selon FranceAgrimer, le cours de production de la cerise du Roussillon se situe, en ce début juin, entre 5,50 € et 6 € HT le kilo contre 3,90 € en 2019. 

 

 

 

Vers une fin de campagne plus sereine ?

Du soleil et de la Tramontane seront nécessaires pour réussir la fin de campagne. Mais Dame Nature s’acharne cette année et les prévisions sont encore mitigées, alternant soleil et précipitations annoncées dans les prochains jours. De quoi décourager et faire râler producteurs et consommateurs.

Décidément, la campagne 2020 pourrait bien laisser comme un goût amer à ceux qui ont le porte-monnaie un peu dégarni et qui devront peut-être se contenter de l’abricot du Roussillon qui commence à arriver fièrement sur le marché. Aux côtés des gariguettes, melons et pêches c’est un pas de plus franchi sur le chemin de l’été.
 

 

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