Un événement autour du randobike était organisé ce week-end dans la station de Puyvalador, dans les Pyrénées-Orientales. L'occasion de montrer que l'endroit peut vivre par-delà le ski, après avoir affiché portes closes cet hiver.
Cet hiver, Puyvalador est restée à l’arrêt. En cause, l’endettement de cette station de ski catalane. Mais la station ne compte pas mourir pour autant. Certains résistent, à l’image de ce restaurateur qui avait décidé d’ouvrir malgré tout.
Pour reprendre du poil de la bête, et pour survivre sans le ski, la station doit développer son offre et son attractivité estivales, pour lisser la fréquentation. Les activités se diversifient : ce week-end par exemple était organisé un Festi’bike, un événement outdoor mêlant randonnée, VTT, trottinettes et BMX.
"C'est la mixité, la multiplication des activités qui font que ça marche. Ça doit marcher. En tout cas il faut montrer le chemin", déclare Jean-Michel Jorda, l’organisateur.
"Il faut qu'on tire des forces de nos faiblesses"
Une association forte de 400 membres, "Sauvons Puyvalador", s’est créée. Son pari, outre se détacher de la dépendance à la neige : créer un modèle de station basé sur l'économie sociale et solidaire.
"Il faut qu'on tire des forces de nos faiblesses, explique Rodérick Egal, président de l’association. On est petits, on n’est pas riches, on n'est pas très connus. Mais c'est un avantage je pense pour intéresser des investisseurs publics, privés, pour travailler sur un format de labo de la transition en montagne."
"Sauvons Puyvalador" estime avoir besoin de 300 à 500.000 euros pour faire redémarrer la station l'hiver prochain. L'an dernier elle avait déjà réuni 65.000 euros via un financement participatif, sans réussir à obtenir les autorisations pour l'exploitation.