L'association de défense des ours, Ferus, lance un appel aux usagers de la montagne, cet été, en leur demandant d'être vigilants, et le cas échéant, de signaler toute trace d'actes de malveillance à l'encontre des ours.
Décidément, les "appels à témoins" se multiplient, au sujet de l'ours dans les Pyrénées.
Après la mort de l'ours tué par balles au mois de juin à Ustou, une association, Sea Sheperd, avait proposé une récompense pour toute information permettant d'identifier le ou les auteurs de cet acte illégal : une initiative qui avait créé un malaise certain, dans un dossier déjà ultra sensible.
Cette fois, c'est l'association Ferus qui prend l'initiative d'interpeller les randonneurs et tous les usagers de la montagne en été. Dans un communiqué en date du mercredi 12 août, Ferus rappelle que 84 % des Français se disent favorables au maintien de l'ours dans les Pyrénées mais que "nous avons de sérieux indices qui font craindre que les tentatives de destruction de l'ours continuent, et tout particulièrement en Ariège".
Pour cette raison, l'association en appelle à la vigilance des randonneurs afin qu'ils repèrent et signalent toute trace ou preuve de braconnage : "carcasses, pots de miel remplis de verres pilés, agitation inquiétante sur un secteur de présence de l’ours…", précise Ferus.
Ferus invite les promeneurs à se munir du numéro d'appel d'urgence de la gendarmerie du secteur concerné, ainsi que du service départemental de l’OFB (Office français de la biodiversité), afin de signaler des faits éventuellement suspects sans délai.
L'association espère ainsi décourager de nouveaux actes anti-ours. Elle rappelle à toutes fins utiles que le braconnage est illégal et donc puni par la loi d'une peine pouvant aller jusqu'à 7 ans de prison si les faits sont commis en "bande organisée".