Qui est Xavière Siméoni, la magistrate tenace qui va présider le second procès Merah ?

La cour d'assises spéciale qui examine le dossier de complicité dans l'affaire Merah statue à partir de lundi 25 mars avec à sa tête l'ex-juge d'instruction qui a renvoyé le Président Jacques Chirac en correctionnelle.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Alors que Toulouse commémorait ce mardi matin la mémoire des victimes de Mohammed Merah, avec notamment une cérémonie dans la cour de l'école Ohr Torah, en présence du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, on apprenait dans le même temps la composition de la Cour d'assises spécialement constituée de magistrats professionnels qui va juger en appel à partir de lundi 25 mars Abdelkader Merah et Fettah Malki, poursuivis pour complicité d'assassinats et association de malfaiteurs terroristes.

Et c'est l'ex-juge d'instruction Xavière Siméoni, qui a été désignée pour diriger les débats et présider cette cour d'assises spéciale. 

Celle qui a renvoyé Jacques Chirac en correctionnelle

Juge d'instruction spécialisée dans les affaires politico-financières, Xavière Siméoni n'est pas très connue du grand public mais son nom résonne pourtant dans plusieurs grands dossiers ou scandales qui ont émaillé ces 20 dernières années : les frégates de Taïwan avec le juge Renaud Van Ruymbeke et surtout le dossier des emplois fictifs de la mairie de Paris, pour lequel elle a signé en 2009, contre l'avis du parquet, une ordonnance de renvoi en correctionnelle de Jacques Chirac, ex-président de la République, pour détournements de fonds publics et abus de confiance. Au procès, Jacques Chirac avait écopé de 2 ans de prison avec sursis. 

Elle coupe la plaidoirie d'un avocat dans le procès Méric

Réputée à poigne et tenace, chantre de la lutte contre la corruption, Xavière Siméoni, préside régulièrement des procès en Cour d'assises. En septembre 2018, lors du procès du meurtre de Clément Méric par des militants d'extrême-droite, elle avait interrompu la plaidoirie d'un avocat de la défense, qui faisait davantage la critique des plaidoiries de ces collègues parties civiles que la défense de son client : 

Vous faites des réquisitions contre les parties civiles ou vous plaidez pour votre client ? C’est très inhabituel de ma part, mais là ça dure depuis 45 minutes (Xavière Siméoni)

Le face à face avec Abdelkader Merah

Quel seront les rapports entre cette femme tenace et l'accusé Abdelkader Merah, frère de Mohammed Merah. Au premier procès, on a entendu à plusieurs reprises l'accusé reprendre le président de la Cour, notamment sur l'ordre du jour ("Il me semble, monsieur le Président, que ce point est prévu pour la semaine prochaine. Je préfère donc réserver mes réponses") au point d'agacer les parties civiles et de donner parfois l'impression que c'est lui qui, de sa voix calme, dirigeait les débats. 

Les altercations multiples entre la défense, dont Maître Dupont-Moretti, et les avocats des parties civiles, ont parfois donné, au premier procès, l'impression que le président avait un problème d'autorité.  Dès lundi 25 mars, Xavière Siméoni, devrait pouvoir montrer qui est la patronne dans la salle d'audience du Palais de Justice de Paris. 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information