La communauté yézidie, persécutée en Irak par l'Etat Islamique, tente de se reconstruire. Plusieurs dizaines de familles (des femmes et des enfants) seront accueillies dans notre région, entre Haute-Garonne, Tarn et Lozère.
Nos confrères de 100% Radio l'annonçaient dès ce mardi matin: 140 membres de la communauté yézidie seront accueillis dans notre région. Ces femmes et ces enfants seront pris en charge dès leur arrivée à l'aéroport de Blagnac.
80 prendront la direction du Tarn, une trentaine resteront à Toulouse, une dizaine espère trouver, en Lozère, une nouvelle terre d'accueil.
Un accord signé par Paris
Cette arrivée de réfugiés dans notre région fait suite à un partenariat signé le 10 mai dernier par le Ministère des Affaires Etrangères Français et l'Organisation Internationale pour les migrations. Un accord portant sur l'accueil en France de mères yézidies isolées et de leurs enfants, originaires du Sinjar irakien. Pendant l'occupation de l'Irak par l'Etat Islamique, de nombreux membres de la communauté kurdophone yézidie ont connu l'enfer, en raison de leurs convictions religieuses.
Persécutées par Daesh, de nombreuses femmes sont devenues des esclaves sexuelles, à l'image de Nadia Murad, prix Nobel de la paix en 2018, ancienne captive des combattants islamistes, devenue la porte-parole de ces réfugiées.
Sur 600 000 Yézidis recensés en Irak, des milliers ont été assassinés. Beaucoup ont préféré fuir leur pays, a récemment précisé le Conseil norvégien pour les réfugiés.
A Toulouse, reprendre "Espoir"
A Toulouse, c'est l'association ESPOIR, spécialisée depuis plus de 40 ans dans l'accueil des familles en grande précarité, qui prendra en charge ces femmes et ces enfants aux statuts de réfugiés politiques."Nous avons proposé d'accueillir ces familles dans le cadre de ce plan national signé par Paris", explique Anne Polté, directice générale de l'association. "Nous attendons 31 personnes exactement, soit 8 familles. Elles seront hébergées dans des appartements, à Toulouse, et seront accompagnées pendant un an par nos travailleurs sociaux".
Les autres familles de migrants seront orientées vers le Tarn: 80 personnes y seront prises en charge par l'association "Habitat et Humanisme". Enfin une dizaine devraient prendre la direction de la Lozère pour y tenter de se reconstruire.