23 vaches de race Aubrac et 21 brebis de Lacaune sont montées dans des camions, jeudi matin, à Laguiole, en Aveyron. Direction Paris et le salon de l'agriculture. Parmi elles, Haute, l'égérie du salon et son veau Olympe.
Parties à 13 heures, de Laguiole, en Aveyron, 23 vaches Aubrac et 21 brebis lait et viande de Lacaune sont arrivées à Paris, jeudi 22 janvier, vers 21 heures.
Elles sont les "invitées" du salon de l'agriculture 2018.
Parmi elles, la star absolue, l'égérie de cette édition : Haute, une vache Aubrac de six ans dont l'image est déjà partout dans le métro parisien et sur l'arrière des bus.
Avec son énorme cloche de laiton, à peine impressionnée, "Haute"a été accueillie porte de Versailles sous les flashes des photographes. "C'est un grand honneur de représenter cette race de vache, qui vient de passer les 200 000 animaux", a affirmé Thibault Dijols son éleveur, arrivé quelques heures avant elle au parc des expositions.
Bottes de caoutchouc et bâton de berger à la main, M. Dijols salue le "travail collectif" qui permet à son animal de représenter les éleveurs cette année, après "Fine" une petite vache pie-noire bretonne l'an passé.
A peine sortie du camion, la vache, robe blond froment et yeux noirs sous ses cornes en lyre, a foulé la moquette encore bleue du salon pour rejoindre la stalle d'honneur qui lui est réservée et où toute la semaine elle va être chouchoutée, ainsi que son veau Olympe.
L'Aubrac est une vache allaitante élevée pour sa viande, qui met bas un veau par an environ, et originaire des plateaux du sud de l'Auvergne.
Elle a failli disparaître dans les années 70 mais aujourd'hui, elle s'exporte "partout dans le monde" explique Christian Valette, éleveur et patron du restaurant "la maison de l'Aubrac" à Paris, présent pour l'occasion, qui a des "rendez-vous" d'affaires avec des interlocuteurs chinois durant le salon pour exporter sa viande.
A condition que la levée de l'embargo chinois sur la viande française soit "effective" rapidement, comme l'a annoncé le président Emmanuel Macron lors de son récent voyage à Pékin.
"Nous avons de grands atouts sur le plateau, des vaches sans hormones, sans antibiotiques, nourries au foin de montagne, ce qui fait toute la palette aromatique de la viande", a remarqué Christian Valette.
Les éleveurs "respectent leurs animaux, les conduisent jusqu'en fin de carrière en les bichonnant, ils entretiennent aussi le paysage, le territoire, les haies, ils préservent la flore et sont garants de l'équilibre du paysage" a-t-il noté. "Sinon, la végétation prendrait le dessus".
200 000 vaches Aubrac sont présentes en France, dont la moitié dans le Cantal, l'Aveyron et la Lozère.
Voir le reportage de Floréal Torralba et Dominique Cantrelle, de France 3 Quercy-Rouergue :