Le SIA se tiendra bien du 26 février au 6 mars porte de Versailles à Paris. Ses organisateurs l’ont confirmé. Les agriculteurs de notre région y sont, à chaque édition, bien représentés. Cette annonce leur remet du baume au cœur mais ne lève pas tous les doutes.
« Pour le monde agricole et les visiteurs c’est une très bonne nouvelle » affirme Vincent Labarthe. Le vice-président de la Région en charge de l’agriculture reconnaît que l’évènement est « attendu de tous ». « Il permet à la profession de montrer ce qu’elle fait de meilleur et aux consommateurs de voir les évolutions » assure celui qui est aussi éleveur de profession.
L'édition des retrouvailles mais aussi des responsabilités collectives
Les organisateurs du salon
« On est content évidemment ! Après on n’y est pas encore » tempère Cédric Carcenac, le président de la Maison des Vins de Gaillac. Les organisateurs le disent d’ailleurs d’ores et déjà "cette édition sera celle des retrouvailles mais aussi des responsabilités collectives".
« On fait le pari que la situation sera d’ici là raisonnablement correcte » analyse Bernard Malabirade, responsable pour l’organisation du SIA du Hall 3, celui des régions. « On a un produit qui, s’il n’est pas dégusté, n’est pas intéressant » relève Cédric Carcenac. Pour le viticulteur tarnais, « pour l’instant les mesures ne sont pas claires ». « On ne sait pas comment ça va se passer, si on consommera assis, debout… »
Pas de passe-droit
« Pour l’instant on demande à nos exposants de s’adapter. Il faudra qu’ils créent des espaces où assis, chacun pourra tomber le masque en toute sérénité » précise Bernard Malabirade qui est par ailleurs président de la Chambre d’Agriculture du Gers. Avant de rajouter : « on ne demande pas de passe-droit ».
Pour la première fois de son histoire, face à la pandémie, le SIA n’avait pas eu lieu l’an dernier. Pour nombre d’agriculteurs, les conséquences sont difficiles à évaluer. « Sur 2020 et 2021 on a eu beaucoup de report sur les ventes directes et en ligne qui ont compensé » reconnait Cédric Carcenac.
Le salon sert aussi à faire passer des messages politiques
Cédric Carcenac, viticulteur tarnais
« Mais maintenant on a besoin de revenir sur des évènements qui mettent la filière en avant » insiste le viticulteur. « Au-delà du concours viticole, le salon sert aussi à faire passer des messages politiques » décrypte le président de la maison des vins de Gaillac. « On voit bien d’ailleurs comment les notions de gastronomie s’invitent dans le débat présidentiel » sourit Bernard Malabirade.
« Au-delà de goûter aux produits du terroir, durant le salon, on échange sur nos modes vie avec le public. On veut recréer ce lien ville/campagne » s’enthousiasme l’éleveur gersois. « Chaque année, on fait rêver les Parisiens » conclut-il.