Schneider Electric : près de Montpellier, des salariés en grève de la faim

Des salariés de l'usine Schneider Electric de Lattes, près de Montpellier, sont en grève depuis le 14 janvier dernier. Ce lundi 18 janvier, 2 d'entre eux ont démarré une grève de la faim. Ils demandent une renégociation de la prime de préjudice. Inquiétude aussi sur le site Merlin Gerin d'Alès.

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Un mouvement de grève à l'entreprise Schneider Electric de Lattes, près de Montpellier, s'est installé depuis le 14 janvier. Des dizaines d'employés se retrouvent, depuis près d'une semaine, devant l'usine pour protester contre la fermeture du site prévue au deuxième trimestre 2021. L'arrêt de l'activité entraînerait la suppression de 80 emplois.

Depuis ce lundi 18 janvier, deux salariés du site de Lattes, âgés d'une cinquantaine d'années, ont démarré une grève de la faim. Ils tentent de faire pression sur la direction et négocier une meilleure prime de préjudice. "C'est dur. On commence à être fatigué. Mais, ces gens-là, à la tête de l'entreprise, en ont rien à faire de leurs salariés. Ils n'ont pas idée que ces décisions entraînent des divorces, des dépressions, des tentatives de suicide... Alors on essaye d'obtenir leur attention par n'importe quel moyen", explique Jean-Charles Bigotière, délégué syndicale FO, en grève de la faim.

Prime de préjudice

Ce lundi 18 janvier, la direction a accordé une prime de préjudice de 5 000 euros. Un montant bien loin de celui espéré par l'intersyndicale qui demande 25 000 euros.

Si nous n'obtenons pas ce que nous voulons, le ton risque de se durcir

Anne Boussaguet, déléguée syndicale CGT

"Ce n'est pas cher payé pour certains salariés qui en sont déjà à leur quatrième PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) et qui ne sont plus tout jeune", explique Anne Boussaguet, déléguée syndicale CGT. L'ensemble des salariés du site de Lattes ont, en effet, déjà été victimes de plusieurs PSE dans les entreprises Alstom ou encore Areva.

"Si nous n'obtenons pas ce que nous voulons, le ton risque de se durcir. Les salariés ne sont vraiment pas contents. Nous en sommes au quatrième jour de grève, et cela commence à peser mentalement et physiquement. Certains salariés ont même envahi la salle de réunion pour faire bouger les choses", poursuit la déléguée syndicale.

Les négociations sont toujours en cours. "L'activité est quasi nulle. Plus rien ne sort du site", ajoute Anne Boussaguet.

Les propositions de mobilité interne ne convainquent pas

Le plan de restructuration de Schneider Electric est dans les tuyaux depuis septembre dernier. Depuis de nombreux mois, les salariés savent que l'usine de Montpellier est sur le point de fermer ses portes. 

La direction a prévu de rapatrier l'activité de production sur les sites de Grenoble ou d'Aubenas. "Des mutations ont été proposées. On nous promet quinze postes de mobilité interne à Aubenas. Mais, quand on se penche sur le site, on se rend compte qu'il ne sera plus compétitif d'ici deux ans. On peut douter du sérieux des propositions", accorde la déléguée syndicale.

Anne Boussaguet ajoute que dix postes ont été proposés à Alès, "là où 50 000 heures de travail par an doivent être supprimées au profit d'un site en dehors de la France".

400 emplois menacés en France

D'autres sites de Schneider Electric sont concernés par des plans de sauvegarde de l'emploi (PSE). Le groupe a prévu de supprimer 400 emplois.

Deux usines de Schneider Electric avaient déjà fermé leurs portes dans le bassin montpelliérain ces dernières années : le site de la Pompignane en 2014, mais également le site de Fabrègues en 2019.

Débrayage au site d'Alès

Schneider Electric à Alès est en grève. Les employés du site gardois Merlin Gerin dénoncent des délocalisations vers le Maroc. Cela pourrait impacter 20 à 30 emplois à terme.
Pour 2023, les perspectives économiques du groupe sont pires, la perte d'équivalent temps plein pourrait atteindre 80 à 85 personnes.

 

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