Avec le Brexit, le Royaume-Uni pourrait, à partir du 30 mars 2019, sortir de l’Union Européenne. Les formalités douanières et les contrôles à la frontière seraient alors rétablis. Les douanes de notre région se préparent à cette éventualité.
La douane se prépare depuis plusieurs mois à tous les scénarios d'une sortie du Royaume Uni de l'Union Européenne, celui d'un accord de retrait ratifié par les deux parties, comme celui d'un « no deal ».
Même si notre région sera moins impactée que les Hauts-de-France par exemple, les services des douanes ont déjà anticipé les effets du Brexit. D'abord en procèdant à des recrutements supplémentaires, 700 agents entre 2018 et 2020 sur toute la France. En Occitanie, les effectifs sont plus réduits. En 2019, une dizaine d'agents sera affectée à l'ensemble de la région. Principalement dans les aéroports.
Activité renforcée aux aéroports
Les services des douanes positionnés sur les ''petits'' aéroports de la région, Nîmes, Béziers, Carcassonne, Perpignan, Rodez et Tarbes-Lourdes verront leur activité renforcée. Puisque la sortie du Royaume Uni de l'Union Européenne va entraîner de nouveaux contrôles aux frontières et le rétablissement éventuel des droits de douane. Dans ces aéroports, il n'y a pas de police aux frontières. Cette activité incombera donc aux agents des douanes. Les sites les plus concernés par un flux importants de passagers se rendant et revenant du Royaume Uni sont Béziers et Tarbes-Lourdes.
Les agents des douanes, qui dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail, ont lancé début mars une "grève du zèle" pour obtenir l'augmentation de leur allocation complémentaire, mais aussi une hausse des effectifs face à l'approche du Brexit. Un mouvement qui n'affecte pas, pour l'instant, les services des douanes de notre région.
Face à cette grève, le gouvernement a proposé une augmentation de 55 euros net pour tous les agents, soit une enveloppe de 14 millions d'euros. Mais cette proposition a été jugée insuffisante par les syndicats, qui ont prévu de continuer leur mouvement dans l'attente d'une nouvelle proposition de Bercy.
Quelles sont et seront les modalités pour voyager de la France vers le Royaume-Uni ?
Avec accord de retrait
Jusqu’au 29 mars 2019, pour entrer au Royaume-Uni, le voyageur doit être muni d’un passeport ou d’une carte nationale d’identité en cours de validité. Aucun visa n’est nécessaire. À compter du 30 mars 2019, jusqu’au 31 décembre 2020, les conditions seront les mêmes qu’actuellement : le voyageur devra être muni d’un passeport ou d’une carte nationale d’identité en cours de validité. Aucun visa ne sera nécessaire.
Sans accord de retrait
Dans ce cas, le gouvernement britannique a annoncé que les cartes nationales d’identité délivrées par les États membres de l’Union européenne à leurs ressortissants resteront valables jusqu’au 31 décembre 2020 inclus pour voyager au Royaume-Uni. Si cette annonce est confirmée, les ressortissants français et européens pourront continuer de voyager avec leur passeport ou leur seule carte d’identité jusqu’à cette date. À partir du 1er janvier 2021, il est possible néanmoins que les voyageurs doivent être munis d’un passeport. Le gouvernement britannique a fait part de son intention de ne pas soumettre les ressortissants européens à l’obligation de visa pour les courts séjours (moins de 3 mois).