Compliqués, sournois et parfois dangereux, les toros de Victorino Martin ont fait passer de sales quarts d'heures aux toreros. Le 2ème cornu prend Ureña qui recoit une cornada interne à l'arrière de la cuisse droite. Il est parti se faire opérer à Madrid. En revanche, quelle belle matinée !
Feria de Vic-Fezensac (32)
Lundi 16 Mai 2016.18h
Manuel Escribano : silence, applaudissements et silence
Paco Ureña : salut après blessure
Perez Mota : silence et silence
Six toros de Victorino Martin, aux pelages gris mouchetés, comme la majorité des cornus de cette distillerie. Les numéros 4 et 5 auraient défilé à Madrid, Pampelune ou Bilbao, que personne n’y aurait trouvé à redire. Ajoutez-y des coiffes dignes de chefs indiens (la corne gauche de l’avant dernier tutoyait l’étoile du berger) et une allure générale des plus respectables. Bref, des toros-toros. A la pique (15 assauts), ils s’en furent sans hésiter, sans vraiment « mettre les reins », non plus.
Complet.19°4.
La matinée en revanche avait été insolente de beauté avec les novillos du Lartet, de Paul et Jérôme Bonnet. Le second becerro (une oreille pour Baptiste Cissé) offrit tant de qualités, de noblesse, de fixité et de tempérament offensif, que le graciait n’eut pas été, loin de là, ridicule. Et puis une surprise merveilleuse André Lagravère « El Galo », le benjamin de Michel Lagravère, le torero vicois né au Mexique, ayant fait ses classes là bas. Le fils de son père nous est revenu avec une douceur, un temple et une classe hallucinante à ce niveau là. Bien sur il débute, au rugby il est au stade des cadets, mais tout ce qu’il réalise possède rondeur, doigté, prestance. L’apanage des figuras, ou comment mettre debout,un jour peut-être, Séville en deux séries…