Luc Jalabert - disparu cette semaine - avait pris la direction des arènes d'Arles à l'occasion de la feria de Pâques 1999. Il y a 19 ans déjà. Nous l'avions rencontré pour "Face au toril" dans ces arènes que son prédécesseur, Hubert Yonnet, nommait "le nombril du monde"…
Fier, beau, libre. Voilà ce qu'avait écrit Luc Jalabert, sur le livre d'or que nous avions imaginé de faire signer par les toreros, ganaderos, journalistes spécialisés et autres protagonistes du mundillo qui participaient au Congrès Mondial des Villes en mars 2000 à Nîmes. Chacun devait dessiner ou décrire son toro idéal.
Luc n'avait pas réfléchi longtemps. Pas de dessin, pas de phrases. Il avait simplement écrit ces trois trois adjectifs et il était parti. Il avait sûrement quelque souci en tête.
Depuis l'année précédente, il n'était plus seulement "l'ancien rejoneador" ni le respectable ganadero camarguais qui organisait à Méjanes ou ailleurs des spectacles taurins.
Il avait pris la tête des arènes d'Arles, but suprême de tout taurin camarguais. Et surtout la carrière de son garçon, Juan Bautista, était en train de devenir une affaire très sérieuse. Deux raisons supplémentaires de se faire du souci…
Voici "Nombril du monde", le reportage que nous avions consacré à la feria d'Arles 1999, la première organisée par Luc Jalabert. Une occasion de revoir Luc et son prédécesseur Hubert Yonnet.
Et de savourer les faenas du lundi de Pâques 1999. Deux toros d'Alcurrucén toréés à palisir par Manuel Caballero et César Rincón.
La feria d'Arles 2018 est organisée par Lola et Jean-Baptiste Jalabert, les enfants de Luc. Ils ont programmé les toros d'Alcurrucén le lundi de Pâques…