Les stations de ski des Pyrénées ont enregistré une légère baisse de fréquentation cet hiver en raison d'un déficit d'enneigement en début de saison, malgré des vacances de février "très réussies", selon un bilan de professionnels du massif.
Le groupe N'Py, qui gère sept stations dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques, a comptabilisé 1.739.900 journées ski au 7 avril, soit un recul de 10% par rapport à l'an dernier.
"L'ouverture des domaines skiables initialement prévue le week-end du 1er décembre, a été reportée au 1er jour des vacances de Noël, le 22 décembre, la neige faisant défaut", précise un communiqué. Au total, 163.454 journées ski ont été enregistrées durant les 15 jours de vacances de Noël, soit une baisse de 40% par rapport à la saison précédente.
Une baisse de fréquentation amortie par les vacances de février
La chute a été amortie pendant les vacances de février, durant lesquelles les stations N'Py ont réalisé "l'une des meilleures années sur cette période", en hausse de 13% par rapport à la saison 2017/2018.
Le "manque à gagner" à Noël, "nous n'avons pas pu le rattraper", par contre "dès que l'enneigement a été là, on a vraiment réussi la fin de saison", confirme Jacques Alvarez, responsable de la communication chez Altiservice.
La société gère Font-Romeu-Pyrenees 2000 (Pyrénées-Orientales) et Saint-Lary (Hautes-Pyrénées), deux des plus importantes stations françaises du massif. "On finit à 490.000 journées ski à Saint Lary, contre un peu plus de 600.000 l'an dernier, et à 441.000 à Font Romeu, contre 488.000 en 2017/2018. Mais la saison dernière était exceptionnelle, donc ce n'est pas catastrophique", nuance-t-il.
Superbagnères (Haute-Garonne) a enregistré une baisse de 25% de sa fréquentation par rapport à l'an dernier, et fermera fin mars, une semaine
avant la date prévue. La grande majorité des stations pyrénéennes ont d'ores et déjà fermé.
Moins de neige que l'an passé
Le début de l'hiver a été marqué par un fort déficit d'enneigement dans les Pyrénées, la couche de neige ayant même atteint, début janvier, un niveau historiquement bas depuis le lancement il y a 22 ans de mesures de références. Les premières chutes importantes sont intervenues les 22 et 23 janvier.
Le massif pyrénéen représente environ 10% du marché du ski français, un des plus importants au monde.
L'épaisseur de neige pourrait y diminuer de moitié et les températures maximales moyennes augmenter de 1,4 à 3,3 degrés d'ici à 2050, selon l'Observatoire Pyrénéen du Changement Climatique (OPCC).