Jean-Michel Henryot, maire de Moissac, a annoncé en conseil municipal, que la ville de Moissac n'accueillerait pas de réfugiés "parce qu'elle n'en a pas les moyens". Une décision qui a choqué certains habitants dont les familles avaient accueillis et sauvés des juifs pendant l'occupation.
A la fin du conseil municipal, lors des questions diverses, le maire a été interrogé quant à l'accueil dans la ville de réfugiés syriens.
Selon le maire, "il faut sortir de l'émotion, nous ne sommes pas en mesure d'accueillir des familles dans des conditions décentes avec tout le suivi que cela impose".
Comme un pied de nez à l'histoire
Cette décision a choqué un certains nombre d'habitants dont plusieurs dans l'entourage du maire.
Moissac, en effet, dans son histoire, a reçu et protégé des enfants juifs durant la seconde guerre mondiale. La ville a aussi accueilli ces dernières années des familles de polonais, bulgares et roumains
Moissac, ville de Justes
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Moissac, a abrité une maison d’enfants juifs. 500 enfants venus de tous les coins d’Europe y ont été recueillis. Tous ont échappé à la barbarie nazie.
Étonnamment, ce qui s’est passé à Moissac est largement resté hors des livres d’histoire, hors aussi de la mémoire collective. Et pourtant, pour que le pire n’advienne pas ici, il aura fallu que la force et le courage de Shatta et Bouli Simon, ce couple d’éclaireurs israélites dirigeants de la maison soient relayés par le soutien et le silence de toute la ville.