Jean-Marc Desperon, un ancien prêtre de Castelsarrasin, dans le Tarn-et-Garonne, a été condamné ce mardi devant le tribunal correctionnel de Montauban pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. Une peine de 3 ans de prison ferme pour attouchements sur un adolescent toulousain.
Cet ancien prêtre revenu à la vie civile et interdit de tout ministère depuis 2005 avait été arrêté en 2016 et mis en examen pour atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. Jean-Marc Desperon comparaissait ce mardi devant le tribunal correctionnel de Montauban. Il était jugé pour attouchements répétés pendant 4 ans sur un adolescent toulousain âgé de 14 ans au début de ces faits. Il a été condamé à 3 ans de prison ferme, un suivi socio judiciaire de 5 ans et une interdiction d'exercer des activités avec des mineurs.
Un ancien prêtre "exfiltré" du diocèse de Lyon
En avril 2016, une enquête est ouverte concernant les agissements d'un ancien prêtre de Castelsarrasin retourné à la vie laïque. Mediapart, qui révèle l'affaire explique alors que Jean-Marc Desperon a été "exfiltré" du diocèse de Lyon en 2002 après une première affaire et qu'il est accusé "d'emprise" mais aussi d'agressions sexuelles de la part d'un groupe de jeunes de la région Toulousaine.Quelques jours plus tard, l'ancien prêtre disparaît et on craint son suicide. Il réapparaît finalement quatre jours après sa disparition et reconnaît pendant son audition avoir agressé sexuellement un mineur de moins de 15 ans, dans la banlieue toulousaine. Il est alors mis en examen.
Un procès au tribunal correctionnel
Deux ans plus tard, Jean-Marc Desperon vit toujours à Finhan, dans le Tarn-et-Garonne. Son avocat, Maître Guy Debuisson, souligne qu'il comparaît devant le tribunal correctionnel et non pas la cour d'assises car "il n'y a eu que des attouchements". Selon son avocat, l'ancien prêtre explique ses caresses et ses gestes répétés sur ce jeune âgé au départ de 14 ans, "par beaucoup de tendresse et une forme de protection". Maître Debuisson parle aussi, concernant son client, d'une "forme de perversité qui confine à la pédophilie".4 ans de prison ferme requis
Evoquant "une pédophilie ancienne et ancrée", le procureur a requis en fin d'après-midi ce mardi une peine de 4 ans de prison ferme, une peine non aménageable. Il a requis également une interdiction d'exercer une activité professionnelle ou bénévole avec des mineurs et 6 ans de suivi avec obligation de soins.Dans la soirée, le tribunal a rendu son jugement : 3 ans de prison ferme et 5 de suivi socio judiciaire ainsi qu'une interdiction d'exercer des activités avec des mineurs.