Le dérèglement climatique a des conséquences pour l'arboriculture. A Moissac, par exemple, les pruniers sont en fleurs avec deux semaines d'avance. Les producteurs sont inquiets : en cas de gel en effet, la future récolte de prunes pourrait être compromise.
Cela ressemble à un mauvais remake de 2018. Cette année-là, l'hiver avait été doux, avant qu'un coup de gel tardif ne vienne compromettre les récoltes.
C'est ce que craignent les arboriculteurs du Tarn-et-Garonne. L'hiver 2019-2020 est, on le sait, exceptionnellement doux. Et les arbres sont en fleurs, avec quinze jours d'avance. C'est le cas notamment des pruniers. Dans le verger de Françoise Roch, productrice de prunes à Moissac et présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits, six hectares sur quinze sont consacrés à cette culture. Problème : si la floraison est précoce, un épisode de gel pourrait être fatal, les arbres n'étant pas armés pour y faire face. "Une fleur ou une petite prune gèle à - 1, - 2 °, donc il ne faut pas grand chose pour qu'on perde les récoltes", explique Françoise Roch.
L'inquiétude gagne toute la filière car en cas de mauvaise récolte, les clients pourraient se tourner vers la concurrence, soit nos voisins italiens et espagnols. En 2018, le froid avait anéanti une partie de la production. 7 000 tonnes de prunnes avaient été cueillies : trois fois moins qu'une année ordinaire.
Voir le reportage de Christophe Neidhardt et Frédéric Desse, de France 3 Occitanie :