Au lendemain de la découverte du corps sans vie d'un homme de 58 ans à Valence d'Agen, dans le Tarn-et-Garonne, deux personnes ont été mises en examen ce vendredi. Une femme pour meurtre et un homme pour abstention volontaire d'empêcher une atteinte à l'intégrité corporelle d'autrui.
Jeudi 19 décembre, un homme de 58 ans, le visage tuméfié, était découvert sans vie dans son appartement de Valence d'Agen, dans le Tarn-et-Garonne, victime "d'une mort violente", selon les mots du procureur de la République de Montauban, Laurent Czernik. Ce que l'autopsie a confirmé : la victime a reçu des coups à la tête alors qu'elle était au sol. Deux personnes, interpellées peu après, ont été mises en examen ce vendredi à l'issue de leur garde à vue.
La victime a prévenu les gendarmes
Selon les premiers éléments de l'enquête, c'est la victime qui a prévenu les gendarmes mercredi soir, en voyant un couple arriver à son domicile. Dans l’enregistrement de la conversation, on entend une femme parler d’un sac.Un quart d’heure plus tard, une femme de 41 ans accompagnée d’un homme de 58 ans qui l'héberge régulièrement se présente à la gendarmerie de Valence d’Agen pour signaler qu’elle a violenté un autre homme de 58 ans au domicile de ce dernier. Tous deux particulièrement émêchés à leur arrivée, ils sont placés en garde à vue.
Au domicile de la victime, les gendarmes découvrent son corps inanimé. Les secours ne parviennent pas à le sauver.
De nombreux traumatismes
L'autopsie a révélé de multiples traumatismes faciaux avec également une trace de semelle sur le visage. Il serait décédé après une asphyxie liée au moins en partie à l'inhalation de sang et à cause du stress causé par son agression. Des expertises complémentaires ont été ordonnées par le parquet pour le confirmer.La femme admet avoir porté des coups à la victime
Lors de sa garde à vue, la femme a admis avoir donné de multiples coups de pied au visage de la victime alors que cette dernière était au sol. L’homme qui l’accompagnait a déclaré aux enquêteurs l'avoir entendue dire à plusieurs reprises qu’elle allait "crever" la victime.Ce dernier, bien que présent pendant tout l’épisode de violence s’est abstenu d’intervenir.
Selon le procureur de la république, les raisons de l'agression "restent obscures mais pourraient notamment être liées à un contentieux sur la présence supposée des sacs de la mise en cause chez la victime alors que la suspecte les avait confiés, en réalité, à une autre femme".
A l’issue de leurs gardes à vue, les deux suspects ont été déférés au parquet et une information judiciaire a été ouverte ce vendredi après-midi. Le femme a été mise en examen pour meurtre. L'homme est lui aussi mis en examen pour abstention volontaire d'empêcher une atteinte à l'intégrité corporelle d'autrui. Il a été placé sous contrôle judiciaire.