Le musée Ingres Bourdelle à Montauban (Tarn-et-Garonne) compte parmi ses collections une boîte en métal qui aurait appartenu au célèbre sculpteur. Impénétrable, les scientifiques sont incapables de savoir ce qu’elle contient. Des analyses radiographiques et un scanner devraient permettre d’y voir plus clair.
C’est une petite boîte en métal qui intrigue depuis plus de deux décennies. Complètement rouillée et passablement abîmée, elle n’a cependant rien perdu de sa valeur. Car cette boîte a appartenu au célèbre sculpteur Antoine Bourdelle, natif de Montauban (Tarn-et-Garonne).
Stockée aujourd’hui parmi les trésors des collections du musée Ingres Bourdelle, son contenu relève du mystère. Depuis qu’elle a été retrouvée en 1970, personne n’a été capable d’ouvrir cette cassette.
Pendant de longues années, elle était dissimulée dans une statue dédiée aux morts créée par Bourdelle lui-même. Selon plusieurs experts, elle pourrait avoir 120 ans.
Un secret bien gardé
Scellée, nul ne sait ce que peut contenir cette boîte. “Quand on la soulève on entend bien qu’il y a quelque chose dedans. Quelque chose de dur”, constate Florence Viguier, conservatrice du musée Ingres Bourdelles.
Preuve à l’appui : elle saisit la boîte et la secoue, faisant entendre le bruit caractéristique d’un récipient qui contient un objet solide se cognant aux parois. Mais que peut bien contenir cette boîte ? "Des pièces de monnaie ? Non", élimine-t-elle d’emblée. Comme chaque hypothèse envisagée par les experts mandatés.
Mais le mystère reste entier. “La légende raconte qu’il y aurait quelques écrits. Mais je ne sais pas ce qu’ils contiennent.” indique Florence Viguier, qui confirme qu’aucune trace n’a pu être identifiée jusqu’à ce jour.
Une boîte passée au crible à Montauban
Pour tenter de déterminer le contenant de l'énigmatique boîte, une radiographie va avoir lieu. Le récipient sera également scanné. L'hôpital à Montauban va procéder à tous ces examens. Selon les résultats d’une première analyse, la boîte renfermerait un objet de forme ronde. Il pourrait s’agir d’une médaille ou d’une pièce de monnaie.
Mais Jeanne Nicole Tsogou, la cheffe du service radiologie du CHU de Montauban reconnaît qu’il faut poursuivre les investigations. “On va reconstituer les images et continuer à travailler dessus. C’est l'avantage, avec le scanner”.
Une fois les analyses terminées, une équipe de restaurateurs va récupérer la boîte. Ils vont tenter de l’ouvrir sans la briser. S’ils y parviennent, le contenu de la boîte sera remis au musée Bourdelle, qui espère ainsi nourrir une exposition dédiée à l’intimité du sculpteur. Son inauguration est prévue courant 2023.