L’équipe du Secours Populaire 82 mobilisée pour sauver Arben, un Albanais menacé d’expulsion du territoire

L’équipe du Secours Populaire de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, en a gros sur le coeur. Un sans-papier albanais très actif dans l’équipe depuis 2018 est aujourd’hui menacé d’expulsion. Il est actuellement placé au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse.

Arben Collaku est Montalbanais… mais aussi Albanais. Et c’est là l’origine du problème. Cet homme de 56 ans, arrivé en France en mars 2018, est un sans-papier, menacé aujourd'hui d’expulsion. 

Arben, dit "Ben", a posé son sac il y a deux ans dans la préfecture du Tarn-et-Garonne, logé au 115 comme de nombreux migrants. Il a rapidement rencontré des membres de l’équipe du Secours Populaire 82 et est devenu un de leurs bénévoles.

"Très investi, il était présent et actif tous les jours, même pendant le confinement", confie Bernard Frauciel, membre de la direction départementale du Secours Populaire 82. 

Très engagé, il s’est vite rendu indispensable dans l’équipe. Il a fait d’énormes progrès en français. Lui qui est seul s’est trouvé une vraie famille au Secours Populaire. Ça nous fait tous beaucoup de peine, il a donné sans compter et c’est ça qu’on lui rend en retour ?!

Bernard Frauciel, membre de la direction départementale du Secours Populaire 82

L'histoire d'Arben Collaku commence à tourner sur les réseaux sociaux.

Un nouveau cas d’inhumanité. À Montauban, Arben, Albanais, est menacé d’expulsion. Il est bénévole au @SecoursPop et a été présent chaque jour pendant la pandémie pour aider les plus fragiles. @Prefet_82 vous devez annuler cette décision ignoble. Partagez autour de vous ! https://t.co/qk2RUkwsOE

— Thomas Portes ✊ (@Portes_Thomas) February 2, 2021

Condamné le 1er octobre 2020 à quitter le territoire, Arben Collaku est actuellement placé au centre de rétention de Cornebarrieu, à côté de Toulouse (Haute-Garonne). 

L’équipe du Secours Populaire de Montauban s’est engagée par écrit à embaucher Arben Collaku pour faire avancer positivement son dossier. Chantal Mauchet, la préfète du Tarn-et-Garonne, n’a, à ce jour, pas donné suite à ce courrier.

Contactée par France 3 Occitanie, la préfecture du Tarn-et-Garonne ne souhaite pas communiquer sur ce dossier, la procédure étant en cours.