Des soupçons autour d'un réseau de prostitution infantile existent depuis 2022 à Montauban dans le Tarn-et Garonne. Un homme est soupçonné de viols, corruption de mineurs et proxénétisme. Trois de ses victimes présumées étaient prises en charge par le conseil départemental.
Passée sous silence durant de longs mois, l'affaire de l’agent de l’aide sociale à l’enfance (ASE 82) du Conseil départemental du Tarn-et-Garonne s'accélère sur le plan judiciaire et avec elle, son lot de révélations explosives.
Plusieurs victimes présumées
Cette femme, soupçonnée d'avoir transmis des informations confidentielles à un homme incarcéré pour viols, proxénétisme et corruption de mineurs, a été mise en examen. L'enquête est désormais entre les mains de la justice. Mais les faits se sont étalés sur plusieurs mois, alors que les victimes présumées d'un réseau pédocriminel étaient sous la protection des services sociaux.
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— France 3 Occitanie (@F3Occitanie) September 26, 2024
Plusieurs fugues ont alerté et conduit à un signalement au Parquet. Le nombre de victimes, la nature des faits et l'étendue du réseau pédocriminel n'ont pas été précisés par le Parquet de Montauban. Le profil de trois victimes présumées émerge toutefois. Il s'agit de deux jeunes sœurs et d'un mineur.
2 sœurs entre fugues et familles d'accueil
Une des deux sœurs faisait l'objet d'une mesure d'assistance éducative en milieu ouvert. Une mesure de placement a ensuite été ordonnée suite à de nombreuses fugues et des mises en danger. La première ordonnance avait été prise en décembre 2023 et une seconde en avril 2024.
L'autre sœur était suivie par un opérateur social et a connu des établissements et des familles d'accueil. Les services sociaux soupçonnent qu'elle est entre les mains d'un réseau de prostitution. En mars 2022, suite à un signalement, une ordonnance de placement dans un établissement a été prise par un juge des enfants. Les trois victimes présumées ont été éloignées en dehors du département du Tarn-et-Garonne.
Le Conseil départemental touché
Les premiers éléments font état d'une possible complicité interne au sein du Conseil départemental du Tarn-et-Garonne. Une enquête administrative, toujours en cours, doit permettre d'élucider les éventuelles responsabilités.
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L'affaire suscite un vrai émoi au sein des élus départementaux. Le président du conseil départemental a notamment été interpellé afin de connaître le résultat des investigations. Mais, au-delà des questions soulevées du côté des services sociaux, les interrogations portent sur des mises en examen pour viols, corruption de mineurs et proxénétisme.