Exaspéré par la découverte d'un nouveau dépôt sauvage dans une forêt près de chez lui, du côté de Saint-Nauphary (Tarn-et-Garonne), Pascal Serrier a retrouvé les pollueurs et a partagé son histoire insolite sur les réseaux sociaux. Effet garanti.
Comme une provocation, les déchets ont été déposés sous le panneau "dépôt interdit sous peine de poursuites" dans une forêt du côté de la commune de Saint-Nauphary (Tarn-et-Garonne). Les incivilités à cet endroit, Pascal Serrier ne les compte plus. Mais ce dépôt sauvage a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
"Il y avait une piscine où l’on pouvait rentrer à huit. Ce n’était pas la piscine gonflable. C’était la vraie piscine. La grosse piscine avec son entourage, son moteur, ses filtres. Il y avait tout, décrit ce défenseur de la nature. Il y avait aussi un ordinateur, un téléphone portable" Ce sont ces derniers objets qui lui permettent de remonter la piste de leurs propriétaires.
Son enquête le mène jusqu'aux propriétaires des détritus
Il amène le PC portable à un informaticien et le téléphone à un opérateur. En recoupant les informations obtenues, ce gérant d'un pressing retrouve l'adresse et le nom des personnes concernées.
"Arrivé sur place, ils m’ont dit "oui, c’est bien nous", raconte l'homme de 51 ans. Je leur ai demandé gentiment de venir les enlever."
Les détritus ne seront pas ramassés tout de suite. Il faudra cette vidéo sur les réseaux sociaux pour qu'au final tout soit emmené à la déchetterie la plus proche.
Soutiens sur les réseaux sociaux
Les dépôts sauvages sont un véritable fléau pour les petites communes. En juillet 2020, le maire de la commune de Saubens, près de Toulouse, excédé avait rapporté chez un artisan un tas d'ordures qu'il avait abandonné.
Pascal Serrier ne veut pas en arriver jusque-là. Le Tarn-et-Garonnais espère tout simplement que les auteurs retiendront la leçon. L'initiative a fait le buzz sur les réseaux sociaux et a reçu de nombreux soutiens. "A un moment donné, il faut arrêter ce type d'incivilités, explique-t-il. Rien qu'un ordinateur cela met plus d'un milliers d'années avant de disparaître. Il faut que les gens réagissent." Le message dans ce coin du Tarn-et-Garonne est désormais a priori reçu.