Tarn-et-Garonne : règlements de compte entre socialistes et radicaux après la défaite de Jean-Michel Baylet

Certains radicaux de gauche parlent de "traîtrise" de la part de grands électeurs socialistes. Le PS du Tarn-et-Garonne rétorque qu'aucune voix socialiste n'a manqué à Jean-Michel Baylet. L'intéressé, lui, ne s'est toujours pas exprimé. 

Les relations entre socialistes et radicaux n'ont sans doute jamais été aussi tendues dans le Tarn-et-Garonne, au lendemain de la défaite aux sénatoriales de Jean-Michel Baylet. Le PRG accuse des grands électeurs socialistes d'avoir voté à droite. Le PS assure qu'aucune voix n'a manqué à Jean-Michel Baylet. Et le responsable des jeunes du PRG82 demande même la sortie du PRG du gouvernement !

"Oui j'ai eu des voix de gauche"

La petite phrase n'est pas passée inaperçue. Dimanche soir, en direct dans le 19/20 de France 3 Midi-Pyrénées, François Bonhomme, nouveau sénateur UMP tombeur de Jean-Michel Baylet, répond "bien-sûr" à la question "pensez-vous avoir été élu avec des voix de gauche ?" posée par notre journaliste politique Patrick Noviello : 

Trahison et... sortie du gouvernement

Ce lundi, des élus ou représentants du parti radical de gauche n'ont pas été prolixes. Le président du PRG ne s'est toujours pas expimé depuis sa défaite. Mais pour certains de ses proches, il n'aurait pas reçu toutes les voix socialistes. Pire, certaines se seraient reportées sur le nom du maire UMP de Caussade. Et le président des jeunes PRG, Jonathan Parise, est même allé plus loin ce lundi sur sa page facebook : "Je me dis qu'il n'y a plus qu'une seule chose à faire, que le Parti radical de gauche quitte le gouvernement". 

"Pas une voix PS n'a manqué"

Mais côté socialiste, le refrain est différent. En l'absence de la patronne des socialistes du Tarn-et-Garonne la députée Valérie Rabault en déplacement à l'étranger, c'est Dominique Sardeing-Rodriguez, président du groupe socialiste au Conseil Général, qui s'exprime : "Pas une voix socialiste n'a manqué à Jean-Michel Baylet, les accords ont été respectés, affirme-t-elle, en revanche on ne peut pas en dire autant des divers-gauche, ces grands électeurs non-encartés qui ne sont pas contrôlables". Pour elle, la défaite de Jean-Michel Baylet s'explique autrement : "Il est sénateur depuis fort longtemps, président du département depuis fort longtemps aussi, il a fait beaucoup de choses, beaucoup de bonnes choses, avec un département qui mène une vraie politique de gauche. Mais les gens veulent aussi un renouvellement". 

Brigitte Barèges compte les points

Les relations entre socialistes et radicaux sont tendues en Tarn-et-Garonne depuis quelques mois. Nombre de socialistes locaux n'ont pas apprécié les décisions prises pour eux rue de Solférino : coup sur coup la tête de liste aux Européennes réservée à une femme du PRG et un accord électoral sur les sénatoriales où le département était réservé au PRG. Bilan, les socialistes n'ont pas fait campagne auprès de Jean-Michel Baylet et n'ont pas fourni non plus une suppléante comme nous l'expliquions dans cet article publié début septembre
Pendant ce temps-là, la maire de Montauban et patronne de l'UMP 82, Brigitte Barèges se félicite de la "chute du potentat" Baylet et compte les points entre socialistes et radicaux.
Avec, pour tout le monde, les élections départementales de mars prochain et la mainmise sur le Conseil Général en ligne de mire. 
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