Le négociant en chevaux de Montauban soupçonné de trafic de viande de cheval impropre à la consommation a été conduit devant le magistrat du pôle santé de Marseille, où il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire ce mercredi soir.
Le négociant en chevaux de Montauban, soupçonné de trafic de viande de cheval impropre à la consommation et placé en garde-à-vue lundi, a été mis en examen mercredi soir par un magistrat du pôle santé de Marseille, placé sous contrôle judiciaire avec inerdiction d'exercer son négoce.
L'homme, âgé de 56 ans, est bien connu dans la région montalbanaise où il a dirigé plusieurs entreprises de négoce. Bien connu également dans la filière équine pour son élevage de poneys pour les loisirs et de chevaux pour l'abattage.
Plusieurs autres personnes ont été mises en examen mercredi à Marseille dans cette affaire mise au jour dans le sud de la France, tandis que trois autres, dont la tête présumée du trafic, étaient encore présentées en fin de journée, a-t-on appris auprès du parquet. Quatre premières mises en examen sont déjà intervenues mardi.
Les quatre vétérinaires qui signaient des certificats, parfois sans même avoir vu les chevaux, ont été remis en liberté, dans l'immédiat sans poursuite, et devraient être reconvoqués ultérieurement, tout comme sept autres personnes.
Vingt-et-une personnes au total ont été interpellées lundi dans onze départements du sud de la France lors d'une vaste opération mobilisant une centaine de gendarmes.
Ce trafic, aux ramifications européennes (des perquisitions ont eu lieu à Gérone en Espagne), porte à ce stade sur 200 chevaux revendus bien qu'étant impropres à la consommation. Mais, selon le procureur de Marseille, ce n'est que le "début de l'enquête" et la fraude pourrait en concerner bien plus.
Ces animaux, achetés à bas prix, provenaient de centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire pharmaceutique Sanofi.
Voir ici le reportage d'Emmanuel Wat et Luc Truffert, de France 3 Midi-Pyrénées :