Lors d'un second week-end de mobilisation, la préfecture du Tarn a affiché sa détermination sur la poursuite du chantier de l'A 69, en évacuant notamment une tentative de ZAD. Mais les opposants préparent de nouvelles actions.
Dimanche 22 octobre, en fin d'après-midi, le préfet du Tarn a martelé que le chantier de l'A69 va continuer et que les services de l'Etat interviendront chaque fois qu'une entrave se produira.
Une déclaration de principe qui s'est traduite par l'évacuation, quelques heures plus tôt, d'une ZAD sur la tracé de la future autoroute. La fermeté affichée ne décourage pas les opposants au projet.
"On ressort très motivé"
Membre du collectif La Voie Est Libre, Bernard Cottaz-Cordier souligne qu'il "faut que la tension retombe" après un week-end marqué par des affrontements avec les forces de l'ordre. Présent sur le site de la manifestation, le militant précise : "on ressort très motivé" des deux jours de mobilisation.
Une motivation qui, selon lui, repose sur un fait : "on a vu une mobilisation importante. Les chiffres de la préfectures (ndlr 2400 manifestants) sont évidemment faux"
Je pense que l'on était autour de 10 000. Un chiffrage a été fait par un journaliste local et il parle de plus de 8000. Ce n'est pas nous qui le disons
Bernard Cottaz-Cordier
Autre facteur de motivation pour les anti A69, une évolution sur le front des soutiens politiques. "On a bien vu l'évolution d'Olivier Faure disant qu'il faut arrêter maintenant (NDLR : 1er secrétaire du PS) ou du PCF qui était plus distant et qui parle maintenant d'un arrêt".
Bernard Cottaz-Cordier annonce : "il y aura d'autres actions, comme celles du week-end dernier et d'autres plus revendicatives".
On pense notamment à l'annonce d'une manifestation samedi à Toulouse, en cas d'évacuation de la ZAD.
