28 cadavres d’animaux et autant de maltraités retrouvés dans le Tarn : on vous explique le syndrome de Noé

Dans le Tarn, un sauvetage massif d’animaux a été organisé le 26 juin dernier. Une trentaine d’animaux domestiques affamés et maltraités y ont été retrouvés. Dans 3 congélateurs, les forces de l’ordre ont aussi retrouvé une trentaine de cadavres d’animaux domestiques. La responsable, une femme de 73 ans pourrait être atteinte du syndrome de Noé.

La scène a tout d’un film d’horreur. À l’intérieur de la maison située à Montredon-Labessonnié dans le Tarn, des dizaines d’animaux domestiques étaient entassés dans une pièce de 40 m2. Des chats, des chiens affamés et dans un état catastrophique. “Ils étaient tellement maigres qu’on leur voyait tous les os”, témoigne Céline Gardel, la présidente de l’association des 4 Pattounes. “Ces animaux n’étaient jamais sortis, leurs griffes avaient poussé au point de les blesser et de les faire saigner.” Au total, une trentaine d’animaux étaient hébergés sur place : chiens, chats, poules, oiseaux mais aussi cochons, chevaux, chèvres et brebis. 

3 congélateurs remplis de cadavres d’animaux

Mais l’horreur ne s’arrête pas là. Les gendarmes ont aussi découvert 3 congélateurs remplis de cadavres d’animaux affamés.

Depuis plusieurs années, la propriétaire, une femme de 73 ans reccueillait des animaux en souffrance, venus de France, mais surtout d’Europe. Elle travaillait notamment avec une association de sauvetage de galgos, ces lévriers espagnols martyrisés régulièrement exterminés par leurs maîtres chasseurs.

Reconnaître le syndrome de Noé 

Cette femme a toutes les caractéristiques du syndrome de Noé. C’est le fait pour des personnes d’accumuler chez soi, un trop grand nombre d’animaux au point de ne pouvoir s’en occuper correctement. “Elles ne parviennent plus à leur assurer des conditions de bien-être élémentaire”, précise Céline Gardel dans un document. La présidente des 4 Pattounes et aussi capitaine de police, elle forme régulièrement ses confrères à détecter ce syndrome. “Elles sont vraiment attachées à leurs animaux, n’envisagent pas de s’en séparer et ne veulent pas admettre qu’elles les font souffrir.”   

Les personnes atteintes par ce syndrome sont reconnaissables aux faits que le nombre d’animaux détenus est difficilement identifiable tant ils sont nombreux, le logement est sale et détérioré, les animaux ne sont pas en bonne santé et le propriétaire de ces animaux ne reconnaît pas les maltraitances et vivent isolées.

Ce que dit la loi 

En France, un particulier n’a le droit de détenir que 9 animaux domestiques adultes au maximum. Et leurs conditions de détention sont strictement encadrées : 

  • un chien doit disposer de 5m2 au minimum (10m2 s’il fait plus de 70cm au garrot, 2m2 si c’est un chat).
  • l’animal doit être dans un local avec aération, lumière, chauffé suffisamment et de taille correcte
  • le propriétaire doit fournir une nourriture suffisante, équilibrée et abondante, et de l’eau fraîche dans des contenants propres
  • les excréments doivent être évacués tous les jours  

Dans le cas contraire, les propriétaires risquent une amende de 750 euros, la confiscation des animaux, et une interdiction temporaire ou définitive d’en détenir à nouveaux. 

Les animaux envoyés en région parisienne

Le procureur du Tarn a immédiatement cherché des solutions pour placer ces animaux maltraités. D’abord accueillis par le refuge d’Aussillon, ils vont être pris en charge par l’association 30 millions d’amis et emmenés en région parisienne. 

Aucun d’entre eux ne semble avoir été battu.

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