1 mois après la mobilisation qui avait réuni plusieurs milliers d'opposants au futur projet de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres, les militants ont réinvesti le site ce dimanche en Haute-Garonne. Ils demandent la révision du projet
Les opposants au projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castres ne désarment pas. Ce dimanche 21 mai, ils ont réinvesti le site du chantier en Haute-Garonne pour réclamer la révision du projet.
Occupation du site
Ce dimanche matin, une trentaine de militants se sont donnés rendez-vous sur le tracé de la future A69 sur la commune de Vendine en Haute-Garonne. Barnum, tentes, les opposants ont décidé de s'installler jusqu'à nouvel ordre sur le site pour dénoncer une nouvelle fois le non-sens écologique de ce projet autoroutier.
"Notre objectif c'est d'obtenir l'arrêt des travaux, tant que des recours juridiques sont en cours et que les jugements n'ont pas été officiellement donnés", explique Bernard, membre du collectif "La voie est libre".
Cultiver le site
Au lendemain de la grande mobilisation des 22 et 23 avril 2023, le collectif "La voie est lbre" a écrit au Ministre des Transports Clément Beaune pour le rencontrer. Sans réponse depuis un mois, les opposants à l'A69 ont décidé de "rendre à ces terres leur vocation nourricière". Une parcelle de maraîchage en faveur d'associations locales d’aide alimentaire y a été installée.
Ce lieu sera aussi un point d’accueil pour le public : information, animations et échanges sur les alternatives possibles. Le collectif envisage à travers les rencontres avec le public de formaliser une candidature pour l'appel à projet de la région Occitanie sur le thème "vos solutions pour le climat et l'alimentation"
Le projet pourtant déjà validé
Mardi 2 mai, lors d'une session à l'Assemblée Nationale, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, l'a pourtant certifié : le projet de l'A69 est définitivement engagé. le Ministre précisant même "qu'il est intolérable que ce projet autoroutier puisse être remis en cause par une minorité d'écologistes radicalisés".
Des propos aux antipodes de ceux tenus après la grande mobilisation des 22 et 23 avril, qui avaient rassemblé 8000 personnes. A l'époque, Clément Beaune affirmait notamment vouloir "avoir des discussions avec des élus", et espérer que des élus pro-autoroute "disent très clairement qu'ils tiennent au projet". Des propos vécus comme une provocation par les opposants.
Avec cette nouvelle occupation, désormais dans le temps, le collectif "la voie est libre", espère faire plier le gouvernement et stopper les travaux de l'A69.