Après un premier communiqué relayé par l'Association des maires et des élus locaux du Tarn favorable à l'A69, d'autres élus du département dénoncent dans un message, mercredi 17 mai, ne pas avoir été consultés, et s'en désolidarisent. Un conflit révélateur des divisions autour de ce projet d'autoroute.
Les passes d'armes à propos du chantier de l'autoroute A69, qui doit relier Toulouse à Castres, se prolongent dans le Tarn. Cette fois, c'est entre élus du département que des désaccords apparaissent au grand jour. Une trentaine d'élus tarnais a tenu à se désolidariser d'un premier communiqué publié le 9 mai par l'Association des maires et des élus du Tarn (ADM 81) dans lequel ils louent le début du chantier.
L'A69, un "atout pour le Tarn"...
Dans ce communiqué, l'ADM 81 assure que l'A69 "n'est plus un projet" mais "un chantier qui a désormais démarré au bénéfice de l’ensemble des Tarnais". L'association loue notamment "l'atout pour le département dans son ensemble en matière de justice et de rééquilibrage territorial", et rappelle "la nécessité de désenclaver ce secteur".
Des arguments pro-autoroute A69 qui ont provoqué la colère d'une trentaine d'autres élus du Tarn. Dans un communiqué publié mercredi 17 mai, ils font part de leur "surprise" et de leur "indignation" après le message du 9 mai publié par l'ADM 81.
...contre " facteur de dislocation du lien social"
Ils assurent ne pas avoir été consultés dans la rédaction de ce texte, "qui reflèterait une soi-disant position commune des maires et élu·es locaux du Tarn". Plus loin dans leur écrit, ils considèrent que "cette autoroute ne répond pas aux besoins réels des habitant·es du sud du Tarn" et qu'elle est "un facteur de dislocation du lien social entre les communes du territoire".
Ils concluent en affirmant que "les signaux sont au rouge sur la perte de biodiversité comme sur le changement climatique", et qu'il est "urgent de changer de modèle d'aménagement du territoire".
Pour rappel, l'autoroute A69 reliera Toulouse à Castres. Les travaux "vont commencer" a certifié le ministre des transports Clément Beaune le 2 mai, en promettant "quelques améliorations sur des aspects environnementaux".