Les manifestants mobilisés contre l'autoroute A69 prévoient de faire entendre leur voix ce samedi 21 octobre dès 12h30. La manifestation s'est lancée à 13 heures. Des premiers heurts sont intervenus en milieu d'après-midi. Entre 5900 et 10000 personnes présentes pour cette mobilisation. Suivez l'évolution de cette mobilisation au cours de la journée.
Selon la préfecture du Tarn, près de 4900 personnes ont participé à la manifestation contre l'autouroute A69.
"Alors que les organisateurs s’étaient engagés avec la préfecture à respecter un itinéraire précis, que le Préfet avait autorisé, une partie du cortège s’est détachée de ce parcours en s’engageant sur des voies non sécurisées. Le Préfet déplore que les organisateurs n’aient pas respecté leurs engagements" estime dans un communiqué de presse les services de l'Etat.
Les organisateurs évoquent de leur côté 10000 manifestants. Toujours selon les services de l'Etat, 7 interpellations ont eu lieu depuis ce matin.
Des camions du sous-traitant Carayon Castres incendiés
Deux camions et un local de l'entreprise Carayon Castres ont été détruit lors d'un incendie. Une vingtaine de pompiers sont intervenus pour éteindre le feu. Les manifestants semblent avoir utilisé cette attaque pour permettre la tentative d'installation d'une ZAD au lieu-dit de la Crémade.
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Deux camions, un local de l'entreprise Carayon Castres ont été détruit lors d'un incendie. Une vingtaine de pompiers sont intervenus pour éteindre le feu. Les manifestants semblent avoir ut
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©David Bobin - FTV
Tentative d'installation d'une ZAD
Pendant ce temps sur le lieu dit de la Crémade, une ancienne ferme expropriée en raison du chantier de l'A69, des manifestants ont commencé à s'installer, à priori, pour créer une ZAD, dénommée "Cremzad", comme a pu le constater sur place notre journaliste Laurent Dubois.
Une barricade rapidement évacuée par les forces de l'ordre
Une barricade a été installée par les membres du Black Bloc avant d'être rapidement évacués par les forces de l'ordre.
Le promoteur Bardou prise pour cible
Les premières tensions sont apparues peu après 14h30. Un incendie s'est déclaré dans la cimenterie Carayon, entreorise sous-traitante du chantier, et les locaux de l'entreprise Bardou Promotion ont été pris pour cible comme on peut le constater dans cette vidéo de France 3 Occitanie.
Le parcours non respecté
La préfecture "appelle solennellement les organisateurs à respecter leurs engagements", une demi-heure après le lancement de la manifestation contre l'A69 : "Une partie du cortège, composée des militants Soulèvements de la Terre, est sortie immédiatement du parcours déclaré par les organisateurs et s’est engagée sur des voies non sécurisées" constatent les services de l'Etat.
Présence du Black Bloc
Deux cents manifestants habillés de noir, masqués, équipés de parapluies, de drapeaux rouge et aux couleurs palestiniennes tapent des mains et reprennent un slogan antifasciste dans le cortège de la manifestation comme on peut le voir dans cette vidéo de David Bobin.
Départ du cortège à 13h
Il est en un peu de 13 heures et le cortège s'élance. Au moins 2000 personnes sont présentes. Sur les réseaux le préfet du Tarn, "
appelle les organisateurs de la manifestation d'aujourd'hui et ses participants à respecter strictement le parcours de manifestation défini avec eux."
La manifestation est divisée en six cortèges : compensation environnementale, désenclavement, valorisation du territoire, économie locale, décarbonation, utilité publique. A la tête de chaque groupe un drapeau de couleurs différentes.
Sandrine Rousseau : "un référendum peut permettre à tout le monde de sortir par le haut"
Les manifestants affluent à Saïx, dans le Tarn, près du lieu-dit "La Crémade" pour participer à la manifestation. Parmi eux, la députée écologiste Sandrine Rousseau. L'élue commence à bien connaître le sud tarnais. Elle s'oppose depuis plusieurs mois à la construction de l'A69. Voici son interview réalisée par David Bobin de France 3 Occitanie :
- Pensez vous que la mobilisation a changé après la première mobilisation, il y a six mois ?
Sandrine Rousseau : Oui, par rapport à la première fois où je suis venue, il y avait quand même nettement moins de monde et puis surtout maintenant c'est une mobilisation nationale. Je pense que Thomas Braille et sa grève de la faim ont largement contribué à ce que ce soit connu au niveau national. Ce projet d'autoroute est d'intérêt national. Donc d'une lutte locale, nous en avons fait un objet de lutte écologiste, c'est bien.
- Pensez vous qu'il est encore possible de revenir sur ce projet ?
Sandrine Rousseau : C'est toujours possible. Tant qu'on ne détruit pas tout, il y a toujours possibilité de s'arrêter. J'en appelle à Carole Delga : "vous avez une responsabilité historique donc maintenant il faut arrêter." Je pense qu'on pourrait imaginer qu'un référendum puisse permettre à tout le monde de sortir par le haut. Il faut sauver le vivant. Il (le vivant) est en train de s'effondrer.
- Les politiques locaux ont une responsabilité selon vous ?
Sandrine Rousseau : Bien sûr puisque ce projet a été prévu sous un autre temps. Maintenant on connaît la crise climatique. On ne peut plus l'ignorer. Elle se manifeste tous les jours dans notre quotidien donc on arrête en fait. Ce serait un geste incroyable de dire "j'ai compris, j'arrête". Parce qu'en plus ça servira d'exemple.
Contrôles renforcés aux abords du site
Les services de l'Etat contrôlent en masse les abords de la zone de rassemblement et n'hésite pas à communiquer. Après une carabine à plomb, un pistolet à billes et des bombes lacrymogènes, ce sont des barres de fer, des pioches, des masques à gaz et des boules de pétanques qui ont été saisies par les forces de l'ordre.
Circulation perturbée
Les manifestants contre l'autoroute A69 sont déjà présents ce samedi 21 octobre. Première conséquence de cette mobilisation, la circulation routière sera perturbée dans le secteur à partir de 10 heures. Les services de la préfecture mettent en place d'importantes restrictions de circulation majeures.
⛔ Fermeture de la RN 126 dans les deux sens
La principale mesure consiste en la fermeture totale de la RN 126, dans les deux sens, entre le giratoire est de Soual et le giratoire de la Chartreuse. Cette fermeture temporaire vise à éviter que les manifestants croisent les automobilistes sur cet axe routier.
➡️ Itinéraires de substitution pour les poids lourds et les véhicules légers
Pour minimiser les désagréments causés par cette fermeture, des itinéraires de substitution ont été mis en place pour les poids lourds et les véhicules légers.
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Poids Lourds : Les poids lourds sont invités à suivre l'itinéraire de déviation suivant : du giratoire d’En Teste, ils emprunteront la RN126 jusqu'au giratoire Ouest de la déviation de Puylaurens, puis la RD926, la RD84, la RD112, et enfin la RD1012 pour rejoindre la RN126 au niveau du giratoire de Auchan.
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Véhicules Légers : Pour les véhicules légers, l'itinéraire de substitution proposé consiste à emprunter la RD926, la RD621, la RD85, la RN112, et enfin à revenir sur la RN126 en passant par l’échangeur du Mélou.
Ces itinéraires alternatifs ont été soigneusement planifiés pour minimiser les perturbations et garantir une circulation fluide dans la mesure du possible. Il est fortement recommandé aux conducteurs de suivre ces itinéraires indiqués pour éviter toute confusion et délai supplémentaire.
Un parcours de la manifestation modifié
Ces derniers jours, les discussions entre les organisateurs et la préfecture du Tarn ont été intenses concernant le parcours de la manifestation. Finalement un tracé a été validé en fin de journée ce vendredi.
Le cortège devra faire demi-tour sur la RN126 avant le pont de Saïx sur l'Agout. En effet, la manifestation n'est pas autorisée sur le territoire de la commune de Castres. Le cortège doit s'élancer à partir de 12h30.